JOYEUX ANNIVERSAIRE ! 50 ANS QU'IL NOUS FAIT RIRE !

« Goscinny arriva avec un texte dans lequel un enfant, Nicolas, racontait sa vie avec ses copains, qui avaient tous des noms bizarres : Rufus, Alceste, Maixent, Agnan, Clotaire… Le surveillant général était surnommé le Bouillon. C'était parti : René avait trouvé la formule » raconte Jean-Jacques Sempé.

Nous sommes le 29 mars 1959 et ce jour-là paraît dans Sud-Ouest Dimanche la toute première histoire du Petit Nicolas. L'enfance est mise en mots par Goscinny et en images par Sempé.

L'un invente un « langage de gosse », L'autre dessine avec la tendresse qu'on lui connaît des enfants minuscules qui s'agitent. Un héros est né.

A l'origine, un seul épisode des aventures du Petit Nicolas était prévu, mais le courrier des lecteurs est unanime et le journal leur demande de continuer. Commence alors L'incroyable saga. Quelques mois plus tard, en octobre 1959, Le Petit Nicolas fait une entrée remarquée dans un nouveau journal qui deviendra mythique : Pilote, dont Goscinny deviendra le chef d'orchestre.

L'année suivante Le Petit Nicolas prend du galon : c'est désormais en tournant les pages d'un livre qu'on peut le retrouver.

C'est L'émission de télévision, Lecture pour Tous, qui lance Le Petit Nicolas, grâce à la présence sur le plateau de ses deux créateurs. Le duo fait merveille.

Pendant six ans, le Petit Nicolas paraît toutes les semaines dans la presse : plus de 200 histoires sont ainsi publiées.

En 2004, le Petit Nicolas entame une nouvelle carrière. Anne Goscinny exhume des archives de son père une centaine d'histoires inédites et convainc Sempé qu'il faut les publier. Deux volumes sont édités. Le succès est fulgurant et si Nicolas n'est pas toujours premier en calcul, le voilà numéro un des ventes. En 2009, paraît Le ballon et autres histoires inédites.

Indémodable, le Petit Nicolas fait partie des classiques de notre littérature. Prescrit par les instituteurs et professeurs de collège, nombre d'enfants lui doivent L'essentiel : L'amour de la lecture.

Cinquante ans après sa création le Petit Nicolas fait rire des millions de lecteurs.

 

10 HISTOIRES JAMAIS PUBLIÉES !

Ce livre voulu par Sempé et Anne Goscinny est publié à l'occasion du 50ème anniversaire de la création du Petit Nicolas.

DES HISTOIRES ÉCRITES PAR GOSCINNY

Ces histoires n'ont jamais été publiées dans un journal, ni dans un livre. Les textes ont été écrits par René Goscinny dans les années cinquante et les manuscrits conservés précieusement par sa fille Anne.

70 NOUVEAUX DESSINS EN COULEUR DE SEMPÉ

ean-Jacques Sempé n'avait jamais lu ces histoires. Ému de mettre en couleur les mots de son ami, il réalise, au printemps 2008, plus de soixante-dix aquarelles. Ces nouvelles aventures s'inscrivent dans la saga du plus célèbre écolier de France : ce sont de courts récits où l'on retrouve avec bonheur l'humour de Goscinny et la poésie de Sempé.

LA TOUTE PREMIÈRE HISTOIRE

Dans ce livre figure également la toute première histoire du Petit Nicolas parue le 29 mars 1959 dans Sud-Ouest Dimanche, intitulée « L'oeuf de Pâques ». Elle constitue L'acte de naissance du Petit Nicolas. Cette première histoire est publiée telle qu'elle a été conçue il y a cinquante ans : les dessins sont en noir et blanc et les personnages apparaissent, là sous nos yeux, tels que nous les (re) connaissons. Déjà, nous croisons ceux qui ne nous quitteront plus. Ce livre est une surprise… publié aujourd'hui pour vous, pour qu'Alceste reprenne une part du gâteau d'anniversaire de son chouette copain, le Petit Nicolas.

LES HISTOIRES DU LIVRE

L'OEUF DE PÂQUES/ Papa, quand mes amis sont arrivés, nous a tous réunis dans le jardin, et puis il a dit : « Allez-y, mes enfants cherchez les oeufs ! » et moi j'avais une surprise pour papa, qui ne s'amuse jamais avec nous ! Je lui ai dit : « Toi aussi, papa, cherche avec nous ! J'ai caché ta montre dans l'herbe ! » Papa il est devenu tout rouge…

LE PULL-OVER/ Agnan a levé le doigt, et la maîtresse lui a demandé ce qu''il voulait, et Agnan lui a dit : - C'est à cause de son pull-over, mademoiselle. Ils se moquent de son pull-over parce qu'il a des canards dessus.

LA TÉLÉ CHEZ CLOTAIRE/ Quand j'ai bien travaillé à l'école, papa et maman me laissent quelquefois téléphoner à Clotaire pour qu'il m'invite à regarder la télévision chez lui. Ce qui est embêtant, c'est que comme Clotaire est le dernier de la classe, il est souvent privé de télé par son papa et sa maman, alors moi, c'est pas juste, je suis privé de télé aussi. Ils exagèrent, le papa et la maman de Clotaire, c'est vrai, quoi, à la fin !

LE CONCOURS/ Jeudi, après déjeuner, comme j'avais encore un peu de temps avant de retrouver les copains au terrain vague, je me suis assis dans le fauteuil, et j'ai pris le journal que papa y avait laissé avant de partir à son travail. Comme d'habitude, à part les photos et les dessins, il n'y avait rien à lire dans le journal, sauf en dernière page, et là, c'était formidable ! Il y avait un grand concours, et le premier prix c'était une auto !

LA NOUVELLE ÉPICERIE/ Il y a une nouvelle épicerie terrible qui s'est ouverte pas très loin de chez nous dans le quartier, et maman m'a emmené faire des courses avec elle, parce qu'elle dit qu'elle ne voulait plus me laisser seul à la maison, que je faisais toujours des bêtises, comme si C'était ma faute qu'à cause de la grosse étincelle de mon train électrique il n'y avait plus eu de lumière chez M. Blédurt, qui avait des invités et qui, après, s'est disputé avec papa.

LA VISITE/ J'ai dit que c'était pas juste, que j'avais fait huitième en géographie, que je ne voulais pas aller prendre le thé chez M. et Mme Chausson, que M. et Mme Chausson n'avaient pas d'enfant, que je m'embêterai… - Tu n'as qu'à prendre un livre, a dit maman. Allons va te peigner parce qu'il se fait tard et nous devons partir ! J'ai vu que ce n'était plus la peine de pleurer parce que maman n'avait pas envie de rigoler et je suis allé me peigner.

UN VRAI CIRQUE !/ Eh, les gars ! nous a dit Clotaire, à l'école, comme j'ai pas fait dernier en composition d'histoire, et qu'il n'y avait rien à la télé hier soir, mon père m'a emmené au cirque. Et j'ai eu une idée terrible ! Si on faisait un cirque ?

LE BALLON/ - Mais fais attention, Nicolas ! m'a dit maman. Tu vas faire éclater ton ballon, et tu vas me faire un drame, après.

- Ah ben non, alors ! j'ai dit. Il faut pas qu'il éclate, parce que demain je vais l'emmener à l'école, le ballon, et avec les copains, on va bien rigoler !

ÉCOLE DE LOYAUTÉ/ Et ça sert à quoi, le judo ? a demandé Maixent. Ben, a dit Geoffroy, quand tu connais le judo, tu es invincible.

LE THÉÂTRE/ Moi je leur ai dit qu'ils étaient des minables qui ne sortaient jamais le soir, et qu'au théâtre je rigolerai bien en pensant à eux. On n'a pas pu se battre parce que la cloche a sonné, mais on a décidé de ne plus se parler de toute notre vie.

Un petit garçon m'attendait

“Un atelier à Montparnasse, au dernier étage d'un immeuble trente. Sous la vue, sa table à dessin. Sur sa table à dessin, des vues.

Des couleurs forment autant de petits nuages de poupées. Il m'explique : là j'essuie mes pinceaux.

- Jean-Jacques, il faut que je te parle. C'est compliqué. Enfin je veux dire, pas simple.

- Oui?

- Voilà, il me reste neuf histoires du Petit Nicolas.

- Mais si l'essentiel est là (les mots), manque l'essentiel (les dessins).

- Oui… Tu veux boire quelque chose ?

J'étouffe une envie de grenadine. Dès qu'il s'agit d'enfances (la mienne ou celle d'un personnage), je ne me contrôle plus !

-Ses mots n'ont pas de sens sans tes dessins. Tu vois, c'est comme…

- Des nuages en noir et blanc ?

- Exactement !

Je pense alors à une partition dont les notes seraient des petits nuages de couleurs.

Une partition écrite pour deux voix, dont l'une s'est tue il y a plus de trente ans. Reste l'autre.

J'ai quitté l'atelier, j'ai pris l'ascenseur, et je suis repartie dans la ville. j'ai imaginé Jean-Jacques me regardant m'éloigner sur ce trottoir du boulevard du Montparnasse. Minuscule personnage auréolé d'un nuage d'aquarelle. Un personnage de Sempé. Plusieurs mois plus tard, Jean-Jacques me demande de venir le voir. “ Je veux te présenter quelqu'un ”, me dit-il. Son atelier, par moi fantasmé depuis ma dernière visite, est plus lumineux encore.

Intimidée comme une jeune fille lors d'un premier rendez-vous, je me recoiffe dans l'ascenseur. Un petit garçon m'attendait. Vêtu d'un drôle de pull-over, mélancolique de n'être pas compris par les adultes, il était là. Et bien là. Le Petit Nicolas sous le pinceau de Sempé, trente ans après la mort de mon père (et du sien) reprenait vie, là sous mes yeux. Du terrain vague à la nouvelle épicerie, d'une vitrine où sont enfermés des bibelots à un cirque imaginaire, d'un ballon rouge à une loge de théâtre, Nicolas promène son enfance, cinquante ans après sa naissance.

La tendresse qui émane de ces dessins me fait l'oeil brillant (oui Jean-Jacques, je crois que je vais boire quelque chose !) et Nicolas agacé ou fatigué, espiègle et bagarreur, sourit de ces histoires qu'il ne connaissait pas.”

ANNE GOSCINNY Le Petit Nicolas—Le ballon et autres histoires inédites, extrait de la préface.

 

René Goscinny

« Je suis né le 14 août 1926 à Paris et me suis mis à grandir aussitôt après. Le lendemain, C'était le 15 août et nous ne sommes pas sortis ».

La famille Goscinny émigre en Argentine. Le jeune René fera toute sa scolarité au Collège français de Buenos Aires : « j'étais en classe un véritable guignol. Comme j'étais aussi plutôt bon élève, on ne me renvoyait pas ».

Mais c'est à New York qu'il débute sa carrière. Rentré en France au début des années 50, il donne naissance à toute une série de héros dont la plupart deviendront cultes. Goscinny imagine les aventures du Petit Nicolas avec Jean-Jacques Sempé, puis, avec Albert Uderzo, il crée Astérix. Le succès du petit gaulois sera phénoménal. Traduites en 130 langues et dialectes, les aventures d'Astérix font partie des oeuvres les plus lues dans le monde. Auteur prolifique, il réalise en même temps Lucky Luke avec Morris, Iznogoud avec Tabary, les Dingodossiers avec Gotlib…

A la tête du journal Pilote, il révolutionne la bande dessinée, l'érigeant au rang de « 9ème Art ». Le 5 novembre 1977, René Goscinny meurt à l'âge de 51 ans. Hergé déclare : « Tintin s'incline devant Astérix ». Ses héros lui ont survécu et nombre de ses formules sont passées dans notre langage quotidien : « tirer plus vite que son ombre », « devenir calife à la place du calife », « être tombé dedans quand on était petit », « trouver la potion magique », « ils sont fous ces romains » …

Mais c'est avec Le Petit Nicolas que Goscinny donne toute la mesure de son talent d'écrivain. Peut-être est-ce cela qui lui fera dire, « j'ai une tendresse toute particulière pour ce personnage. »

 

Jean-Jacques Sempé

« Quand J'étais gosse, le chahut était ma seule distraction ».

Sempé est né le 17 août 1932 à Bordeaux. Etudes plutôt mauvaises, renvoyé pour indiscipline du Collège moderne de Bordeaux, il se lance dans la vie active : homme à tout faire chez un courtier en vin, moniteur de colonies de vacances, garçon de bureau…

A dix-huit ans, il devance L'appel et vient à Paris. Il écume les salles de rédaction et, en 1951, il vend à Sud-Ouest son premier dessin. Sa rencontre avec Goscinny coïncide avec les débuts d'une fulgurante carrière de « dessinateur de presse ». Avec Le Petit Nicolas, il campe une inoubliable galerie de portraits d'enfants et d'adultes qui font partie de notre histoire, collective et individuelle. Tout en continuant à dessiner les aventures du petit écolier, il débute à Paris Match en 1956 et collabore à de très nombreuses revues.

Son premier album de dessins paraît en 1962 : Rien n'est simple. Une trentaine suivront (Denoël, Gallimard), chefs-d'oeuvre d'humour qui parlent de nous avec tendresse et ironie. De nous et du monde. Créateur de Marcellin Caillou, de Raoul Taburin, ou encore de Monsieur Lambert, son talent d'observateur en font depuis quarante ans L'un des plus grands dessinateurs français.

Outre ses propres albums, il a illustré Catherine Certitude de Patrick Modiano ou encore L'histoire de Monsieur Sommer de Patrick Süskind. Sempé est L'un des rares dessinateurs français à illustrer les couvertures du très prestigieux New Yorker, et aujourd'hui, il fait sourire des milliers de lecteurs chaque semaine dans Paris Match.

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