Contrairement à ce qu'affirme l'enquête INSERM qui défraie la chronique, il est avéré que la psychanalyse obtient des résultats thérapeutiques. Ce qui l'est moins c'est de savoir comment. Si la psychanalyse obtient des guérisons par d'autres voies que la psychothérapie, la psychiatrie, la magie... et si elle donne à la guérison un statut plus « personnel », c'est qu'elle procède au départ et au cours de son exercice à un repérage clinique différent. Erik Porge pose ici les bases méthodologiques d'une clinique spécifiquement psychanalytique en rapport avec ses moyens de transmission. Une contribution de fond au débat qui agite les milieux psy. Erik Porge est psychanalyste à Paris.
La constitution d'une véritable clinique spécifique est un des enjeux majeurs de la psychanalyse si celle-ci ne veut pas être réduite à une forme de psychothérapie, d'anthropologie, voire de philosophie. Pour autant cette spécificité n'a de sens que s'il peut s'en transmettre quelque chose. La transmission de la clinique fait partie de la clinique elle-même et il s'agit de trouver le juste lien entre la clinique et ce qui s'en transmet. La méthode constitue ce lien. On peut faire la liste d'une multiplicité de voies de transmission : par l'analysant, dans et hors la cure, par les contrôles... et par les publications des analystes. C'est cette voie qui est explorée ici. Pour Freud, le récit de cas, romanesque, fut le lieu où devait se rejoindre la vérité du patient et le savoir qui s'en transmettait. Mais il a rencontré des contradictions. Lacan, lui, n'a pas publié de cas mais il a fait de son style un enjeu porteur d'une valeur clinique et d'une méthode permettant à la clinique de sortir de certaines dichotomies, telles théorie/pratique, ou individuel/collectif, qui l'enferment dans des modèles psychiatriques ou sociologiques. Par son enseignement, Lacan a ouvert la voie à une invention clinique spécifiquement analytique dont Erik Porge propose ici les premiers jalons.
Commentaire de l'auteur
On le sait, la psychanalyse peut guérir. Mais comment ? C'est moins connu. Pour
le savoir il faut qu'il existe une transmission de la clinique. Mais là encore,
comment ? La question se pose pour les publications de psychanalystes. Ce ne
sont pas des transcriptions de séance qui feraient l'affaire. Souvent,
aujourd'hui, cette transmission succombe à des pièges. Par exemple celui
d'annoncer de nouvelles cliniques dans de grandes envolées anthropologiques
généralisantes. Ou encore celui de revenir aux mirages d'un empirisme naïf qui
se voudrait athéorique mais masque des points de vue comportementalistes ou
psychologiques. Pour ne pas entrer en contradiction avec ce qu'elles
transmettent, les voies de la transmission de la clinique psychanalytique
doivent respecter certaines conditions. D'abord celle d'accepter de faire partie
de la clinique elle-même. Ensuite de surmonter deux fausses oppositions : celle
entre individu et collectif et celle entre théorie et pratique. C'est à définir
ces conditions que je me suis engagé dans ce livre, en partant de la façon dont
Freud puis Lacan avaient résolu les difficultés de transmission. Pour Freud, le
récit de cas, romanesque, fut le lieu où devaient se conjoindre la vérité du
patient et le savoir qui s'en transmettait. Mais il a rencontré des
contradictions. Lacan, lui, n'a pas publié de cas mais il a fait de son style un
enjeu porteur d'une valeur clinique et d'une méthode. Leur enseignement m'a
permis de relever les traits qui spécifient psychanalytiquement la transmission
de la clinique, dans un juste rapport entre la vérité individuelle et le savoir
collectif, un collectif compatible avec les formations de l'inconscient. Erik Porge
Erik Porge est psychanalyste, membre de la Lettre lacanienne, une école de la psychanalyse, directeur de la revue Essaim. Il est l'auteur de nombreux ouvrages.
QUARANTE VOLEURS EN CARENCE AFFECTIVE - BAGARRES ANIMALES ET GUERRES HUMAINES« Pendant les années de guerre, j’ai été privé de toute relation. Après la guerre, j’ai été placé dans une institution. Dans ce désert affectif, où la plupart des enfants s’éteignent, j’ai réussi à m’évader en découvrant les mondes animaux. Comme il n’y avait personne à rencontrer, je m’échappais par une déchirure du grillage pour aller parler au chien du voisin. Il m’accueillait avec joie quand je lui racontais mes malheurs. Ce chien m’a beaucoup aidé. Mes seules relations humaines, je les avais avec des bêtes. Est-ce la raison pour laquelle j’ai toujours pensé qu’en étudiant les animaux on pourrait mieux comprendre la condition humaine ? » B. C.
Les enfants en carence affective risquent de devenir des adultes violents. La parole humaine, source de créativité, engendre aussi l’horreur des guerres de croyance. Comparant les animaux et les hommes, convoquant une somme inégalée de connaissances et d’expériences cliniques, Boris Cyrulnik nous fait ressentir et comprendre la violence du monde et les racines de la guerre.
Poursuivant son exploration conjuguée de l’âme humaine et des mondes animaux, Boris Cyrulnik nous livre ici une œuvre magistrale, où l’on découvre un savant derrière le conteur et le sage. 1,290/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001948841
ILS N'EN SONT PAS MORTS ! REGARD D'UNE PSYCHOLOGUE SUR LA MALTRAITANCE INVISIBLE DES ENFANTS« Ils n'en sont pas morts ! »… et nous non plus d'ailleurs. Enfants, nous avons tous reçu des fessées, des gifles, des critiques, des humiliations, des punitions, des privations d'affection. Que ce soit à l'école ou à la maison, et parfois les deux. Et nous n'en sommes pas morts ! Vraiment ? En serions-nous si sûrs ? Et si une partie de nous, malgré tout, était vraiment morte ? Dans la plupart des situations l'enfant semble si bien s'adapter, mais ne serait-ce pas qu'une illusion ? Sonia Delahaigue, psychologue passionnée par le potentiel humain et la psychologie de l'Enfant, nous amène à découvrir ce qu'elle nomme « la maltraitance invisible ». Une maltraitance dont nous n'avons pas conscience mais qui entrave le bon développement de l'enfant et tue une part importante de son potentiel. Que vivent réellement les enfants au quotidien, dans l'intimité des foyers et au cœur de l'institution ? Comment ont-ils enduré ces dernières années particulièrement traumatisantes pour la société ? Et maintenant, comment se sentent-ils et comment peut-on les aider ? Dans cet ouvrage Sonia Delahaigue livre un diagnostic authentique sur les séquelles des maltraitances invisibles, après les avoir identifiées. Elle nous transmet aussi des clefs pour aider nos enfants à s'épanouir et à développer leur potentiel, tout en stimulant cet instinct animal protecteur qui ne demande qu'à se réveiller chez beaucoup de parents.770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001947331
JUNG ET LA GNOSEMédecin de l'âme et homme de culture, Carl Gustav Jung (1875-1961) s'est intéressé à la gnose dès les années 1910 alors qu'il effectuait des recherches sur les mythologies, mystères et croyances populaires. Son intuition lui disait que cette littérature étrange et difficile détenait un trésor d'images symboliques dont il lui fallait comprendre la signification. Peu après confronté à une crise intérieure (1913) dont il fit le récit dans Le Livre Rouge, Jung en vint à considérer les gnostiques comme les premiers explorateurs de l'inconscient, découvrant le monde des archétypes qui leur inspira leurs visions et leurs mythes. Comme les alchimistes plus tard, ces visionnaires l'ont souvent guidé dans l'élaboration de la psychologie analytique, " gnostique " en ce qu'elle restitue une plénitude de sens à la vie désorientée de l'homme contemporain. Jugées hérétiques par les premiers auteurs chrétiens, les gnoses dont l'origine est incertaine (Syrie, Iran, Judée ?) laissaient libre cours à l'imagination créatrice et avaient du salut une vision aussi proche des initiations antiques que du christianisme. Valorisant la découverte de soi à travers l'expérience personnelle du divin, leur enseignement ne pouvait laisser Jung indifférent. Fut-il lui même " gnostique " comme l'en accusèrent Martin Buber et certains théologiens chrétiens ? S'il le fut, c'est à sa manière : afin de répondre aux exigences spirituelles de son temps désireux de " savoir " plutôt que de croire.1,430/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001939138
LA FATIGUE D'ETRE SOI - DEPRESSION ET SOCIETE?Fatigue, inhibition, insomnie, anxiété, indécision : la plupart des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne sont aujourd'hui assimilées à de la dépression. Pourquoi ce "succès" de la dépression ? Croisant l'histoire de la psychiatrie et celle des modes de vie, Alain Ehrenberg suggère que cette "maladie" est inhérente à une société où la norme n'est plus fondée sur la culpabilité et la discipline, mais sur la responsabilité et l'initiative ; elle est la contrepartie de l'énergie que chacun doit mobiliser pour devenir soi-même. Et si la dépression était surtout le révélateur des mutations de l'individu ?690/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001939055