« On s'est toujours émerveillé devant
ces enfants qui ont su triompher d'épreuves immenses et se faire une vie d'homme,
malgré tout Le malheur n'est jamais pur, pas plus que le bonheur.
Un mot permet d'organiser notre manière de comprendre le mystère de ceux qui
s'en sont sortis. C'est celui de résilience, qui désigne la capacité à réussir,
à vivre, à se développer en dépit de l'adversité.
En comprenant cela, nous changerons notre regard sur le malheur et, malgré la
souffrance, nous chercherons la merveille. » Boris Cyrulnik
Responsable d'un groupe de recherche en ethologie clinique a l'hopital de
Toulon
et enseignant l'ethologie
humaine a l'Universite
du Sud-Toulon-Var,
Boris Cyrulnik est surtout connu pour avoir developpe le concept de ? resilience
?
(renaitre de sa souffrance). Il est membre du comite de parrainage de la
Coordination francaise
pour la Decennie de la culture de paix et de non-violence.
Télérama
Pourquoi sommes-nous - riches ou pauvres, cultivés ou analphabètes, costauds ou
chétifs - aussi inégalement résistants au malheur et à la souffrance ? Comme
toujours avec Boris Cyrulnik, on dévore. Il écrit simple, presque au fil de la
plume, au risque d'y perdre en précision, mais s'attarde sur les visages et les
histoires avec tendresse, humour et toujours un indécrottable émerveillement.--Catherine
Portevin--
Idées clés, par Business Digest
«À quelque chose malheur est bon» énonce le proverbe, que nous avons toujours du
mal à croire. Et pourtant, Boris Cyrulnik nous montre ici, études de cas,
consultations et documentations à l’appui, que c’est bien dans la difficulté que
se construisent les êtres humains. Nous avons en effet une capacité étonnante,
la résilience, à nous remettre des traumatismes psychiques les plus violents et
à nous sortir des situations les plus désespérées grâce à l’élaboration d’un
récit intérieur. Loin de conduire à l’apologie du management par le stress ou
par la peur, ce livre peut inciter les chefs d’entreprise à voir les crises,
concurrents et autres difficultés comme autant d’occasions de faire avancer et
de consolider la construction de leur entreprise. A condition de les gérer
correctement : rappelons-nous du cas Perrier et de la réputation que
l’entreprise s’est finalement construite après l’alerte donnée suite à la
découverte de trâces de benzène dans certaines de ses bouteilles.
Psychonet.fr
Rassurons-nous, il n'y a dans cet ouvrage aucune malice entre malheur et
merveille. Le malheur reste une mer de désespoir, une étendue de souffrance, "une
bouée noire qui nous oblige à faire un choix : nous y soumettre ou le surmonter".
Nombreuses sont les disciplines (neurosciences,
psychobiologie, génétique) qui cherchent dans les situations graves (parent
alcoolique, enfant battu ou séquestré) à discerner les contours de la "résilience"
ou "capacité à réussir, à vivre et à se développer positivement, de manière
socialement acceptable, en dépit du stress ou d'une adversité qui comportent
normalement le risque grave d'une issue négative".
A l'aide de réflexions, d'exemples précis et de
références, Boris Cyrulnik nous parle, avec ses mots baignés d'optimisme, de ces
enfants qui ont surmonté d'immenses épreuves et su construire une vie d'homme
équilibré et épanoui. Alors on s'émerveille parce qu'ils ont triomphé du malheur.
Et le mot merveilleux prend sens et grâce ! --Psychonet.fr
Pour explorer ces questions, ce livre analyse les différentes théories formulées en un long Moyen Âge, qui va d’Augustin au Concile de Trente. Les concepts de trace, de symbole, de ressemblance, d’image mentale, de figure matérielle construisent, dans une confrontation permanente avec la parole et l’écriture, les structures souples mais cohérentes de la représentation. Objets de mémoire et de récit, de méditation et de visualisation, d’usage et de vénération, les images appartiennent alors à une histoire des formes de la vérité.
Pourtant les penseurs médiévaux admettent aussi que l’essentiel (la pensée et le divin) est invisible pour les yeux. Ils orientent l’image vers ce qui la dépasse. Travaillée par l’opposition entre ressemblance et non-figuration, la doctrine de l’image enchaîne ainsi conflits et crises.
Au cours de cette histoire tumultueuse, l’art, la politique et la théologie s’entrecroisent. Et peu à peu s’affirment la visibilité de Dieu, l’exaltation du contemplateur, et la souveraineté de l’artiste – le triomphe du visible, si proche de notre modernité.
L’image médiévale n’appartient donc pas seulement aux historiens d’art, elle nous donne aussi à penser.
Olivier Boulnois est directeur d’études à l’École pratique des hautes études.1,540/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001958756
DIDEROT. DU MATERIALISME A LA POLITIQUEL'œuvre de Diderot se présente comme un tout paradoxalement inachevé, ouvert et changeant. C'est à cet univers d'une pensée gambadant de préoccupations métaphysiques au commentaire de l'actualité politique, entre romans, dialogues, articles, réfutations, correspondances, que nous introduit Colas Duflo. Le Diderot en mouvement, philosophe autant qu'écrivain, penseur par fictions autant que par concepts, promoteur de la diffusion publique des vérités et expert en jeux avec la censure, revit ici en pleine lumière. Rétive à tout système, sa pensée offre une cohérence subtile. Matérialisme, moi multiple, critique de l'illusion de la liberté : tels sont quelques-uns des points forts qui traversent toute l'œuvre. Comme le lecteur actif auquel s'adresse Diderot, Colas Duflo relie tous les éléments éclatés, de la philosophie à l'anthropologie, de la philosophie politique à la méditation sur la civilisation, et révèle une œuvre d'une rare et saisissante présence, d'une exubérante liberté.550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955534
PHILOSOPHIE DES PORNOGRAPHES - LES AMBITIONS PHILOSOPHIQUES DU ROMAN LIBERTINDéculpabilisation du plaisir, défense comme « naturelles » de conduites sexuelles condamnées par l’Église, affirmation qu’une sexualité libre est compatible avec une vie honnête et la favorise même : ces thèses ont été au cœur d’une nouvelle morale, promue par les penseurs les plus audacieux des Lumières, fondée sur la raison plutôt que sur la Révélation. Or l’importance des romans libertins et pornographiques dans l’élaboration et la diffusion de ces idées a été méconnue. Dom Bougre, Thérèse philosophe, Les Bijoux indiscrets, Juliette ou Le Rideau levé… ces textes, massivement distribués sous le manteau, mettent en oeuvre une philosophie narrative où se mêlent la lasciveté des scènes et l’énergie des raisonnements métaphysiques. Entre deux ébats, on disserte sur les dangers de l’intolérance religieuse, on montre les conséquences libératrices du matérialisme ou de l’athéisme, et les vertus du « spinozisme ». Et, bien souvent, on entend ici, pour la première fois, la voix des femmes.
Colas Duflo montre comment cette littérature clandestine, aussi scandaleuse par les scènes qu’elle décrit que par les questions philosophiques qu’elle pose, a frayé la voie à des valeurs qui sous-tendent nos sociétés modernes : des libertés et une tolérance dont on aurait tort de croire qu’elles vont de soi, tant elles font régulièrement face à des vagues régressives et répressives.
Colas Duflo, professeur à l’université Paris-Nanterre, est spécialiste de la philosophie et de la littérature du XVIIIe siècle. Il est notamment l’auteur de Diderot philosophe (Champion classiques), Diderot. Du matérialisme à la politique (CNRS Éditions) et Les Aventures de Sophie. La philosophie dans le roman au XVIIIe siècle (CNRS Éditions).1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955509
Les éditeurs de Kehl avaient placé le corpus théâtral de Voltaire en tête de l’édition. Pourtant, aujourd’hui, par un curieux déplacement générique, l’actualité théâtrale de Voltaire passe plutôt par la mise en scène de ses contes. Candide, surtout, ne cesse de susciter de nouvelles productions scéniques. Malgré la désaffection dont souffre le théâtre de Voltaire, sa production théâtrale intéresse plus que jamais les chercheurs. Les Journées Voltaire de 2021 ont ainsi été consacrées aux « Scènes de Voltaire : entre la Cour et la ville ». L’approche choisie induit en effet un questionnement sociologique tout autant que politique, redoublant en creux la cartographie dramatique du côté cour, côté jardin. Les chercheuses et de chercheurs interrogent ici collectivement la production voltairienne pour les scènes, privées et publiques, de Versailles, de Paris et des provinces, mais aussi des colonies. Pas moins de seize contributions renouvellent la compréhension des logiques esthétiques et dramaturgiques du théâtre voltairien dans leur genèse comme dans leur appréciation à travers les époques, la réception de ce théâtre, tant par des publics contemporains que plus tardifs, étant, pour l’auteur de Zaïre plus que pour tout autre peut-être, indissociable de son processus créatif.
Pour cette nouvelle livraison de la Revue Voltaire, les Varia proposent deux articles qui font état de recherches au long cours : Vladimir A. Somov, chercheur au Conservatoire national de Saint-Pétersbourg, livre la seconde partie de son enquête sur « L’édition Kehl en Russie », analysant cette fois les stratégies de la censure impériale face à l’arrivée des livres édités par la Société littéraire et typographique fondée par Beaumarchais. John Iverson, spécialiste des questions de tolérance et de religion chez Voltaire, poursuit son enquête à partir des manuscrits de Saint-Pétersbourg relatifs à l’affaire La Barre.1,600/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955494