Le fait de vieillir peut provoquer un travail actif d'intégration de notre histoire personnelle, passée et actuelle : notre passé donne un sens à notre avenir, même si celui doit être plus court. Ce peut être également une reconstruction de notre propre histoire interne, une histoire totale qui constitue une synthèse. Le "travail de vieillir" fait donc partie du "travail de vivre" et le sens des événements précédents peut en être modifié. En vieillissant, une personne est amenée à renoncer à de nombreuses activités et cela constitue un appauvrissement, mais certaines personnes, parfois aidées de leur entourage, compensent cet appauvrissement par un enrichissement interne, une recherche sur la signification et sa place dans la vie. Cette recherche permet un épanouissement de la personne, une vieillesse sereine.
Il y a tellement de façons de vieillir ! Vieillir peut faire peur : les pertes de toutes sortes à affronter, les défaillances et les êtres chers qui disparaissent. Pourtant, il y a des personnes qui donnent envie de vieillir. Elles n'ont pas été épargnées par l'existence, mais, pour elles, vieillir, c'est continuer l'aventure de la vie. Elles semblent conserver sous forme de richesses intérieures les richesses extérieures qu'elles ont perdues, et même découvrir de nouvelles libertés. A la limite, sauraient-elles tout perdre sans se perdre ? Et si vieillir était pour elles l'occasion d'apprendre à mieux s'aimer et à mieux aimer ? L'auteur a une longue expérience des psychanalyses et des psychothérapies de personnes âgées, qu'elle a transmise à travers des supervisions et des séminaires. Elle a attendu d'avoir elle-même pris de l'âge pour pouvoir parler en connaissance de cause afin de mettre en valeur les richesses de la vieillesse et lui redonner sa noblesse.
Danielle Quinodoz est psychanalyste à Genève en pratique privée, membre formateur de la Société Suisse de Psychanalyse et de l'Association Psychanalytique Internationale fondée par Freud. Elle a été consultante auprès des Institutions Universitaires de Psychiatrie et de Gériatrie de Genève. Elle a publié aux PUF Le vertige entre angoisse et plaisir (1994) et Des mots qui touchent. Une psychanalyste apprend à parler (2002). Elle a collaboré à l'ouvrage Psychiatrie du sujet âgé (Flammarion, 1999). D. Quinodoz a reçu à Rome le Prix Sacerdoti en 1989 et à Paris le Prix Psychologie en 1995.
QUARANTE VOLEURS EN CARENCE AFFECTIVE - BAGARRES ANIMALES ET GUERRES HUMAINES« Pendant les années de guerre, j’ai été privé de toute relation. Après la guerre, j’ai été placé dans une institution. Dans ce désert affectif, où la plupart des enfants s’éteignent, j’ai réussi à m’évader en découvrant les mondes animaux. Comme il n’y avait personne à rencontrer, je m’échappais par une déchirure du grillage pour aller parler au chien du voisin. Il m’accueillait avec joie quand je lui racontais mes malheurs. Ce chien m’a beaucoup aidé. Mes seules relations humaines, je les avais avec des bêtes. Est-ce la raison pour laquelle j’ai toujours pensé qu’en étudiant les animaux on pourrait mieux comprendre la condition humaine ? » B. C.
Les enfants en carence affective risquent de devenir des adultes violents. La parole humaine, source de créativité, engendre aussi l’horreur des guerres de croyance. Comparant les animaux et les hommes, convoquant une somme inégalée de connaissances et d’expériences cliniques, Boris Cyrulnik nous fait ressentir et comprendre la violence du monde et les racines de la guerre.
Poursuivant son exploration conjuguée de l’âme humaine et des mondes animaux, Boris Cyrulnik nous livre ici une œuvre magistrale, où l’on découvre un savant derrière le conteur et le sage. 1,290/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001948841
ILS N'EN SONT PAS MORTS ! REGARD D'UNE PSYCHOLOGUE SUR LA MALTRAITANCE INVISIBLE DES ENFANTS« Ils n'en sont pas morts ! »… et nous non plus d'ailleurs. Enfants, nous avons tous reçu des fessées, des gifles, des critiques, des humiliations, des punitions, des privations d'affection. Que ce soit à l'école ou à la maison, et parfois les deux. Et nous n'en sommes pas morts ! Vraiment ? En serions-nous si sûrs ? Et si une partie de nous, malgré tout, était vraiment morte ? Dans la plupart des situations l'enfant semble si bien s'adapter, mais ne serait-ce pas qu'une illusion ? Sonia Delahaigue, psychologue passionnée par le potentiel humain et la psychologie de l'Enfant, nous amène à découvrir ce qu'elle nomme « la maltraitance invisible ». Une maltraitance dont nous n'avons pas conscience mais qui entrave le bon développement de l'enfant et tue une part importante de son potentiel. Que vivent réellement les enfants au quotidien, dans l'intimité des foyers et au cœur de l'institution ? Comment ont-ils enduré ces dernières années particulièrement traumatisantes pour la société ? Et maintenant, comment se sentent-ils et comment peut-on les aider ? Dans cet ouvrage Sonia Delahaigue livre un diagnostic authentique sur les séquelles des maltraitances invisibles, après les avoir identifiées. Elle nous transmet aussi des clefs pour aider nos enfants à s'épanouir et à développer leur potentiel, tout en stimulant cet instinct animal protecteur qui ne demande qu'à se réveiller chez beaucoup de parents.770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001947331
JUNG ET LA GNOSEMédecin de l'âme et homme de culture, Carl Gustav Jung (1875-1961) s'est intéressé à la gnose dès les années 1910 alors qu'il effectuait des recherches sur les mythologies, mystères et croyances populaires. Son intuition lui disait que cette littérature étrange et difficile détenait un trésor d'images symboliques dont il lui fallait comprendre la signification. Peu après confronté à une crise intérieure (1913) dont il fit le récit dans Le Livre Rouge, Jung en vint à considérer les gnostiques comme les premiers explorateurs de l'inconscient, découvrant le monde des archétypes qui leur inspira leurs visions et leurs mythes. Comme les alchimistes plus tard, ces visionnaires l'ont souvent guidé dans l'élaboration de la psychologie analytique, " gnostique " en ce qu'elle restitue une plénitude de sens à la vie désorientée de l'homme contemporain. Jugées hérétiques par les premiers auteurs chrétiens, les gnoses dont l'origine est incertaine (Syrie, Iran, Judée ?) laissaient libre cours à l'imagination créatrice et avaient du salut une vision aussi proche des initiations antiques que du christianisme. Valorisant la découverte de soi à travers l'expérience personnelle du divin, leur enseignement ne pouvait laisser Jung indifférent. Fut-il lui même " gnostique " comme l'en accusèrent Martin Buber et certains théologiens chrétiens ? S'il le fut, c'est à sa manière : afin de répondre aux exigences spirituelles de son temps désireux de " savoir " plutôt que de croire.1,430/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001939138
LA FATIGUE D'ETRE SOI - DEPRESSION ET SOCIETE?Fatigue, inhibition, insomnie, anxiété, indécision : la plupart des difficultés rencontrées dans la vie quotidienne sont aujourd'hui assimilées à de la dépression. Pourquoi ce "succès" de la dépression ? Croisant l'histoire de la psychiatrie et celle des modes de vie, Alain Ehrenberg suggère que cette "maladie" est inhérente à une société où la norme n'est plus fondée sur la culpabilité et la discipline, mais sur la responsabilité et l'initiative ; elle est la contrepartie de l'énergie que chacun doit mobiliser pour devenir soi-même. Et si la dépression était surtout le révélateur des mutations de l'individu ?690/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001939055