Bisphenol A, phtalates, pesticides, distylbene, les molecules chimiques ont envahi notre quotidien en quelques decennies. Elles sont invisibles mais se trouvent tout autour de nous, dans l'air que nous respirons, les aliments que nous mangeons, l'eau que nous buvons' Elles sont dans la nourriture, les cosmetiques, les biberons, les produits d'entretien, les pesticides' Ces molecules, les etudes scientifiques le montrent de plus en plus clairement, sont a l'origine de bien des maux qui tiennent aujourd'hui la medecine en echec : cancers, diabetes, baisse de la fertilite, troubles de la puberte, etc. Comment ces substances fonctionnent-elles et en quoi perturbent-elles nos systemes hormonaux ? A quels moments y sommes-nous exposes et pouvons-nous eviter leurs effets ? Qu'est-ce qui les rend difficile a apprehender et pourquoi nos reglementations nous protegent-elles encore aussi mal ? Pour combien de generations nos enfants souffriront-ils de notre exposition ? Les enjeux, colossaux, sont sanitaires bien sur, mais aussi financiers et economiques. C'est donc une question eminemment politique que posent les perturbateurs endocriniens. Mais, parce qu'ils nous permettent d'expliquer quantite de maladies qui nous frappent aujourd'hui, tenter de s'en passer et de les eliminer represente aussi un debut de solution...
LE PARFUM DES FORETS - L'HOMME ET L'ARBRE, UN LIEN MILLENAIREA l’heure où la destruction des forêts suscite les plus vives inquiétudes, souvenons-nous que l’humanité et les arbres ont toujours formé un duo vital. Amoureux des forêts qu’il arpente depuis l’enfance, Dominique Roques évoque avec une lucidité sensible la magie de ses rencontres avec plusieurs grandes espèces d’arbres, tout en mettant en lumière les contradictions d’une économie essentielle à l’humanité.
Car les humains ont grandi parmi les arbres et grâce à eux. Depuis l’invention de la hache, le même paradoxe est à l’œuvre : en coupant du bois, la population se sédentarise et abat toujours plus d’arbres. De sorte qu’en un peu plus d’un siècle, nous avons coupé la moitié des forêts de la planète. Une accélération mortifère.
Bucheron, sourceur, grand voyageur, à travers le fil conducteur du parfum, omniprésent de la cime des pins aux fumées du charbon de bois, Dominique Roques restitue magistralement le destin de forêts exceptionnelles. Les mythiques cèdres du Liban, qui servirent à ériger le temple de Salomon. Les hêtres d’Europe, symboles de mystère et de danger, abattus pour faire reculer le monde sauvage. Les séquoias géants de Californie, décimés par l’arrivée de la mécanisation, qui firent naître la conscience écologique américaine. Ou encore le gaïac bleu, bois saint du Paraguay, refuge des populations guarani. Autant d’histoires fabuleuses et souvent tragiques.
Tout sépare l’arbre, programmé pour une forme d’éternité, et l’homme, sur terre un court instant. Des Gingko ont survécu à Hiroshima, Tchernobyl est aujourd’hui densément boisé : quoiqu’il leur arrive, coupées, brûlées, les forêts repoussent, tissant inlassablement ce que nous déchirons. Mais en abîmant les arbres, c’est nous-même que nous mettons en péril.
Aussi, à la suite du Giono de L’homme qui plantait des arbres, ce récit d’une écriture magnifique appelle à protéger, restaurer et replanter les forêts sauvages. Si la nature a besoin de nous, nous avons encore plus besoin d’elle. Il y a urgence. Réconcilions-nous avec ce dernier refuge contre le bruit et la fureur des hommes.1,050/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2405001928687
LES ORIGINES ANIMALES DE LA CULTUREL'éthologie contemporaine a opéré une révolution majeure dont on n'a pas encore pris la mesure. Les représentations classiques de l'animal ne sont plus tenables : l'opposition entre nature et culture ne suffit plus à rendre compte de la différence qui sépare l'homme de l'animal. Une véritable ethnologie est désormais nécessaire pour comprendre de nombreuses sociétés animales comme celles des chimpanzés, des éléphants ou de certains mammifères marins. Réexaminant les notions d'outil, de communication, de rationalité, Dominique Lestel montre que les comportements culturels ne constituent pas une rupture propre à l'humain, mais qu'ils émergent progressivement dans l'histoire du vivant. Il suggère par ailleurs que certains animaux doivent être considérés comme d'authentiques sujets dotés d'une histoire, d'une conscience de soi et de représentations complexes. Autant dire que le statut de l'humain doit être repensé de façon radicale : c'est là une des questions majeures du XXIe siècle.
LES ANIMAUX SONT-ILS INTELLIGENTS?Les animaux sont-ils intelligents? Si la réponse paraît évidente, pourquoi attendit-on le XXe siècle pour reconnaître que les animaux étaient loin d'être bêtes? Qu'est-ce que l'intelligence animale? Comment l'étudier? Certaines espèces sont-elles plus intelligentes que d'autres? Certains animaux plus que d'autres? Jusqu'où comparer intelligence animale et intelligence humaine? Tout en nous narrant les principales étapes de la révolution éthologiste qui rompit avec la représentation de l'animal comme petite machine dépourvue d'intelligence, Dominique Lestel nous donne à réfléchir sur les rapports ambigus que nous entretenons avec la notion d'intelligence.280/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404291380002
APOLOGIE DU CARNIVOREVous aimez manger de la viande et vous en avez assez de vous entendre accuser par les végétariens de mépriser les animaux? Ce livre est fait pour vous. Dans cet essai mordant, Dominique Lestel pousse le raisonnement des végétariens « éthiques » à l’extrême. Loin de remettre en cause l’empathie pour l’animal, essentielle à notre humanité même, il montre que le carnivore est en fait plus proche de l’animal qu’aucun végétarien ne le sera jamais. Pourquoi ? Parce qu’en mangeant de la viande il assume sa propre nature animale, quand le végétarien manifeste, lui, le désir de supprimer l’animalité et de réactiver le statut d’exception accordé à l’humain. Cet éloge du carnivore à contre-courant du discours dominant n’empêche pas le philosophe de reconnaître l’urgence éthique d’aujourd’hui : ce n’est pas l’abolition de la consommation de viande qu’il faut obtenir, mais celle des élevages industriels intensifs, véritable ignominie des temps modernes. Et il appelle végétariens et carnivores à s’unir dans ce combat.
Dominique Lestel construit depuis plus de quinze ans une anthropologie philosophique écologique qui pense l’homme au milieu des autres êtres vivants et non contre eux. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, dont Les Origines animales de la culture (Flammarion, 2001), L’Animal singulier (Seuil, 2004), L’animal est l’avenir de l’homme (Fayard, 2010) et, avec T. Bardini, Voyage au bout de l’espèce (Dis voir, 2010).