Que signifie être juif et qu'est-ce qu'un antisémite ? Pourquoi faut-il que, périodiquement, l'énigme attachée à l'identité des fondateurs du premier monothéisme soit l'objet de telles passions ?Pour bien distinguer, d'abord, l'antijudaïsme médiéval (persécuteur) de l'antijudaïsme des Lumières (émancipateur) quand d'aucuns, aujourd'hui, prétendent identifier le second au premier : tous antisémites, affirment-ils, de Voltaire à Hitler. Pour passer ensuite en revue les grandes étapes de la constitution de l'antisémitisme en Europe. Puis, pour assister, entre Vienne et Paris, à la naissance de l'idée sioniste et à sa réception dans les pays arabes et au sein de la diaspora. Une idée, trois légitimités.« Juif universel » contre « Juif de territoire », tel est désormais le couple autour duquel s'organisele débat, auquel Freud et Jung apportent une contribution décisive. Le voici bientôt relancé après la création de l'Etat d'Israël (1948) et le procès Eichmann (1961), tandis que gagne souterrainement l'idée que le génocide serait pure invention des Juifs.Et pour finir, ceci : comment expliquer la multiplication, depuis dix ans, des procès intellectuels et littéraires en antisémitisme ?
Que signifie être juif et qu'est-ce qu'un antisémite ? Pourquoi faut-il que, périodiquement, l'énigme attachée à l'identité des fondateurs du premier monothéisme soit l'objet de telles passions ? Retour à la question juive, donc. Pour bien distinguer, d'abord, l'antijudaïsme médiéval (persécuteur) de l'antijudaïsme des Lumières (émancipateur) quand d'aucuns, aujourd'hui, prétendent identifier le second au premier : tous antisémites, affirment-ils, de Voltaire à Hitler. Pour passer ensuite en revue les grandes étapes de la constitution de l'antisémitisme en Europe. Puis, pour assister, entre Vienne et Paris, à la naissance de l'idée sioniste - et à sa réception dans les pays arabes et au sein de la diaspora. Une idée, trois légitimités. " Juif universel " contre " Juif de territoire ", tel est désormais le couple autour duquel s'organise le débat, auquel Freud et Jung apportent une contribution décisive. Le voici bientôt relancé après la création de l'Etat d'Israël (1948) et le procès Eichmann (1961), tandis que gagne souterrainement l'idée que le génocide serait pure invention des Juifs. Et pour finir, ceci : comment expliquer la multiplication, depuis dix ans, des procès intellectuels et littéraires en antisémitisme ?
Historienne, directrice de recherches à l'Université de Paris-VII et auteur de nombreux livres qui ont fait date, Elisabeth Roudinesco revisite aussi, dans cet essai, sa propre histoire et celle de la psychanalyse dans le monde.
LA PENSEE JUIVE ET LA BIBLE. PARDES N 68Comment se conjugue la créativité intellectuelle - ce que l'on définit comme « la pensée juive » - et le lien au texte biblique ? Quel type de rapport faut-il nouer avec la Torah pour penser dans sa foulée et, surtout, s'inscrire dans ses « quatres coudées » ? C'est une question très sensible pour fonder la possibilité et la légitimité d'une pensée juive, au regard d'une religion alignée, dans sa version majeure, sur la Halakha. On se souvient de la critique du rav Schakh sur un livre sur les patriarches du Rav Steinshaltz, qui se vit accusé de se comporter comme s'il venait de « jouer aux cartes » avec eux... Dans la visée de cette appréciation, la pensée juive n'est pas légitime. Telle ne fut pas cependant l'hypothèse fondatrice de la pensée de l'Ecole de Paris qui soutînt qu'il y a une intelligence juive du monde. Comment définir sur le plan des schémas de pensée le rapport de la pensée juive, inscrite dans notre temps, avec les textes ? Différents rapports à la Bible se sont développés à travers l'histoire : théologique, archéologique, herméneutique, idéologiques... Ils sont à l'oeuvre aujourd'hui encore. Où nous situons-nous si nous pensons que la Bible est « nouvelle ce matin » ? 1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2308001807398
PARDES N 62 - UNE LAICITE JUDAIQUE ? - Y-A-T-IL PLACE DANS LE JUDAI?SME POUR UN ESPACE PUBLIC ?La modernité a vu la naissance d'une laïcité juive, d'abord déclinée en termes diasporiques puis en termes nationaux, dans l'Etat d'Israël. Elle a opéré une transformation culturelle qui a construit le cadre dans lequel se déploie aujourd'hui le monde juif. Si cette sécularisation a marqué la vie des Juifs, la question du judaïsme y est restée entière. Objet d'accommodement, de déni, de rejet ou de concordat, celui-ci est resté opaque à la lueur des "Lumières" juives. Le statu quo qui définit sa position dans la société israélienne de même que le dilemme étrange de l'Etat "juif et-ou démocratique" en sont les expressions les plus imagées. Le judaïsme reste un problème dans la vie des Juifs contemporains. Et si l'on renversait la perspective, en se demandant s'il recèle des ressources intrinsèques, dans sa littérature et comme absolu de la pensée, pour penser une laïcité qui ne serait plus seulement "des Juifs", "juive', mais aussi "judaïque", inscrite dans les fondements mêmes du judaïsme et pas seulement dans les impératifs du monde moderne ? Bien sûr, cette laïcité serait d'un genre tout à fait différent de la laïcité républicaine, dont la France fut le modèle unique, inséparable d'une transcendance politique. Par "laïcité judaïque", nous entendons plutôt la capacité du judaïsme à concevoir, en vertu de ses propres valeurs et lois, la possibilité d'un espace public, non prédéterminé, et où s'exercerait, pour les individus, la liberté de penser et de se comporter. 1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2308001807385
PARDES N 63 - LE TRANSHUMANISME A L'EPREUVE DE LA BIBLEUn nouveau discours s'impose dans le de?bat public qui annonce le « transhumain », le « post-humain », l'« homme augmente? », le « cyborg », en tout cas « la fin de l'humain », pour reprendrew le titre d'un livre. Quelle est la nature de ce nouvel e?vangile, de ce nouveau « Grand re?cit » sur fond de tous les mondialismes et de tous les progressismes ? Quel est le sens de son apparition aujourd'hui ? Puisqu'il promeut une refondation de l'humain, il nous intime la ne?cessite? de revenir aux fondements, c'est-a?-dire au Livre de la Gene?se et a? sa construction de l'humain, ne serait-ce que parce que les tenants de la de?shumanisation objective de l'homme s'insurgent souvent contre son suppose? enseignement, son naturalisme, son moralisme, son de?terminisme... Que rece?le la philosophie du Livre de la Gene?se face a? ces enjeux et l'appel de l'infini qu'ils donnent a? entendre ? Que pourrait rece?ler la Gene?se d'inattendu, d'ine?dit pour le de?bat contemporain ? 1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2308001807358
PARDES N.60 - QUE PEUT-ON SAVOIR DE DIEULe prochain numéro de la revue Pardès analyse les formes dans lesquelles la Divinité est abordée dans la pensée juive. Il s'intéresse particulièrement à la figure de l'ange, comme expression du Divin. La dimension théologique est souvent méconnue sur la foi de l'idée que le Divin relève de l'ineffable et de l'irreprésentable. Ce n'est pas tout à fait vrai sur le plan du discours, à commencer par le discours biblique. C'est son statut qui est l'objet de l'investigation. On s'attachera à la question des attributs divins, celle de la perfection divine, le Dieu jaloux, Job face à Dieu, mais aussi la figure de l'ange, le combat de Jacob avec l'ange… 1,270/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2308001807334