En 1656, Jean-Joseph Surin (1600-1665) sort des vingt ans de folie à laquelle la Possession de Loudun l'avait, croyait-il, condamné. Aussitôt la nouvelle se répand. Surin écrit, on lui répond. Les lettres se multiplient. Pour décrypter ses activités épistolaires, Surin emprunte à la mystique la notion de " communication " : Dieu se communique lui-même et fait naître, entre parole et silence, du cri à l'écriture, le désir de s'adresser aux autres. Dans les dix dernières années de sa vie, Surin prêche, conseille, écrit, publie grâce au secours de ses correspondants qui font rayonner son œuvre. Ecrire est la réponse à ce don de Dieu qu'est pour lui la parole. Pour autant sa théologie mystique ne masque pas les épreuves de toute relation : comment me faire entendre quand ce dont je parle échappe toujours et ne cesse pourtant d'appeler à communiquer ? La mémoire et l'intelligence de son existence troublée lui ouvrent un passage. Sa vie dès lors entre en résonance avec les écrits de Thérèse d'Avila, d'Ignace de Loyola et la figure du Christ de la Passion, tenu pour fou et humilié. La lettre spirituelle n'est pas l'exposé d'un savoir. Elle appelle à expérimenter une disposition d'existence, à choisir un style de vie. Surin ne transmet pas son expérience : il la raconte pour en susciter une, nouvelle, singulière et unique chez son lecteur. La communication épistolaire prend pour modèle la parole de Dieu suspendue à la liberté de l'homme. Surin découvre qu'il n'est possible de communiquer que dans la confiance aux pouvoirs de l'expression et dans l'épreuve de l'impuissance à décider de sa réception. La lettre spirituelle est un événement de communication qui avoue que sa réussite lui échappe et désigne ainsi ce qui l'inspire.
Patrick Goujon, né en 1969, est jésuite, ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay Saint-Cloud, agrégé de Lettres modernes, docteur en histoire (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) et docteur en théologie (Centre Sèvres, Facultés jésuites de Paris). Il enseigne au Centre Sèvres la théologie et la spiritualité.
Le leadership aujourd’hui est généralement défini comme la capacité d’une personne à influencer, à diriger ou à fédérer un groupe, pour atteindre un but commun, dans une relation de confiance mutuelle. Les enjeux sont tels que la maturité émotionnelle du leader – ce que les spécialistes appellent « l’intelligence émotionnelle » – ne peut être facultative.
Selon Peter Scazzero, les changements durables dans les Églises et les organisations requièrent des hommes et des femmes engagés à diriger sur les fondements d’une vie intérieure profonde et transformée, enracinée dans une communion d’amour avec Dieu. Notre façon de diriger dépend davantage de qui nous sommes que des stratégies et des techniques que nous mettons en oeuvre. Si nous échouons à reconnaître que ce que nous sommes intérieurement façonne chaque aspect de notre leadership, nous causerons des dommages, à nous-mêmes et à ceux que nous dirigeons.
Nous vous invitons à découvrir ce livre passionnant qui vous ouvrira une porte sur une toute nouvelle manière de vous observer et de mieux vous connaître, mais aussi sur une façon radicalement différente de diriger. C’est tout le bonheur que nous vous souhaitons !
LE DIEU SEPARELe gnosticisme (ce réservoir de mythes et d'arguments pour tous les ésotérismes) : une religion indépendante du christianisme ? D'origine juive ? Devenu une hérésie en se mêlant au christianisme ? Et un tournant de l'histoire religieuse de l'Occident. Les documents découverts à Nag Hammadi parurent si étranges que la question fut tranchée en faveur d'une origine non chrétienne du gnosticisme. La synthèse magistrale de Simone Pétrement est l'oeuvre d'une vie. Elle permet d'en mieux juger : la croix sépare Dieu du monde. La description des mythes ― le Démiurge, les Sept Anges créateurs, la Mère, le Dieu « Homme » ― et l'analyse des doctrines ― le salut par la connaissance, le docétisme, l'« eschatologie réalisée », le dualisme et la liberté par la grâce ― permettent de reconstituer la formation et le développement du gnosticisme en ses courants, ses auteurs et ses textes. Et nous en restituent, en ses moments parfois sublimes, l'univers fascinant.3,300/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001939168
LE MAL A L'AME - L'ACEDIE, DE LA MELANCOLIE A LA JOIEUn huitième péché capital a été oublié de la liste. Sans surprise, puisque c'est le mal contemporain par excellence. Chez les Pères du désert, l'acédie est ce dégoût de soi et du monde qui conduit à l'inertie. Diagnostic, remède et réinterprétation moderne : un livre pour redevenir le maître de sa vie. Le mal de l'âme le plus insidieux et le plus répandu dans le monde contemporain serait-il aussi le plus méconnu ? Et cette ignorance ferait-elle aussi qu'il soit le moins bien combattu ? Qu'ont en commun le salarié en proie au burn-out, l'amoureux qui sombre dans l'ennui, l'actif qui cède à la torpeur ou à l'hyperactivité et la surconsommation, l'adolescent affalé sur un canapé, l'oeil rivé au plafond ou hypnotisé par l'écran vidéo, ou encore l'individu " dégoûté " de tout et rongé par les ressentiments ? Et comment cette errance et ce repli désespéré sur soi deviennent-ils un état de vie ? Ce mal se nomme l'acédie. Tout le monde connait les sept péchés capitaux : colère, avarice, envie, orgueil, gourmandise, paresse, luxure. Mais peu de gens savent qu'il existe chez les Pères du désert un huitième péché, cette folle mélancolie, ce " démon de midi ", ce " à quoi bon ? " qui consume l'intelligence, le coeur, l'existence. Alexandra Puppinck-Bortoli a décidé de réagir contre ce mal qui nous menace plus que jamais, personnellement et collectivement. Elle dévoile toutes les facettes actuelles de ce mal ancien, et propose des solutions pour en guérir. Un traité du déconfinement moral et spirituel sur les ravages planétaires de l'acédie, cet autre virus pandémique qui double le coronavirus. Une sagesse d'hier pour réapprendre à vivre aujourd'hui. Un guide pour passer de la morosité à la joie.990/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001938838