Pierre Magnan nous conte ici sa petite enfance, d'aussi
loin que ses souvenirs reviennent, et à leur gré, entre 1925 et 1931. Il naît
dans les Alpes-de-Haute-Provence - le cadre de l'essentiel de ses romans -, à
Manosque. A l'époque, le village compte 3 500 habitants. La plupart vivent de la
terre. Chaque foyer a sa bête de somme - âne, cheval ou mulet - et une charrette
; on parle le patois. Les tantes, les oncles, les amis proches, l'inoubliable
Marie Priape, les voisins... de ces gens de Manosque, Magnan brosse de savoureux
portraits, truculents, tendres, et toute la vie du village est recréée. Non sans
nostalgie, toutefois : car Magnan se rappelle avoir vu les anciennes structures,
que ses ancêtres croyaient éternelles, se transformer ou disparaître, en même
temps que la langue provençale, les bêtes de somme, et l'odeur pourtant tenace,
associée à l'enfance, du poivre d'âne.
EN L'ABSENCE DES HOMMESÉté 1916. Vincent fait la connaissance d'Arthur, jeune soldat qui tente d'échapper pour quelques jours à l'horreur des tranchées. Dans le même temps, il attire l'attention de l'écrivain mondain et renommé Marcel Proust. Le temps de ce bel été, l'un va devenir l'amant, l'autre l'ami. Comme deux fragiles éclats de bonheur au milieu de la tragédie.
" Étonnant, envoûtant premier roman que celui de Philippe Besson ! " Michèle Gazier – Télérama
Cet ouvrage a reçu le Prix Emmanuel-Roblès
Prix Emmanuel-Roblès - 2001 ; Prix premier roman de Culture et Bibliothèques pour Tous de la Sarthe - 2001440/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408001963193
DIX RAISONS DE VOULOIR ETRE CHAT (Littérature espagnole)« Pas un jour ne passe sans que me réveille le désir de naître chat par un froid matin d’hiver, naître à nouveau dans la grande roue hindouiste des incarnations mystérieuses, être mis bas dans un vêlage kafkaïen, me réveiller le matin tête-bêche avec de longs poils de moustache plantés sur un museau aérodynamique, m’étirer dans la plus absolue complétude qu’un bâillement peut atteindre et marcher vers mon bol de nourriture avec la nonchalance propre aux gros félins ».
Qui n’a pas un jour voulu être chat ? Tout à la fois gracieux, agile et indifférent, le chat attire à lui toutes les convoitises. 10 raisons de vouloir être chat sont autant de manières d’être convoquées pour échapper à pas feutrés à sa condition d’homme. Pour s’extirper d’un quotidien tapissé d’obligations assommantes, pour vaincre la lassitude, s’offrir le luxe de se prélasser sans se préoccuper du temps qui passe, pour déclarer un je t’aime sans bégayer, pour disposer de son corps sans contraintes, pour régler ses problèmes de vue, se satisfaire de sa simple existence, et enfin pour le simple fait de l’écrire, parce que l’écrire c’est déjà l’être un peu. Fin observateur des scènes de la vie courante, l’auteur puise dans ses souvenirs, de l’enfant à l’adulte, et revient sur les circonstances où s’est exprimé le désir d’être chat.
Par sa langue rugueuse, son style impudique et juste, il nous fait part de son admiration pour cet animal tant fascinant qu’enjôleur pour enfin s’extraire de la monotonie. En une tentative d’incarnation, Valério Romão invite chacun à quitter sa peau d’humain, l’espace d’un instant, le temps d’une lecture.
Biographie de l'auteur Né en France en 1974, Valério Romão est rentré au Portugal enfant. Après des études de philosophie, il se consacre à l'écriture. Son premier roman, premier volet de Paternités ratées, Autisme, a eu un grand retentissement critique en France (finaliste du prix Femina étranger) tant par sa radicalité que par son écriture.880/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001957344
Ce volume, consacré à la philosophie dans l’oeuvre de Sade, se propose de considérer plus particulièrement le rapport entre roman et philosophie chez Sade, et d’examiner la manière très particulière dont il s’inscrit dans l’histoire du roman à ambition philosophique.720/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955523
Les noces du roman et de la philosophie : un essai de grand style sur la littérature des Lumières.
Le livre Roman et philosophie n'ont pas toujours habité des mondes séparés. Au XVIIIe siècle, la philosophie, mal à l'aise dans une université qui la considérait comme une branche de la théologie, cherchait un autre public et de nouvelles façons de s'élaborer et de s'écrire. En ce temps-là, le roman, qui ne savait pas ce qu'il était, s'inventait lui-même, expérimentait des formes et des contenus, cherchait des thèmes nouveaux. Tout en divertissant, il visait à acquérir une gravité qui le ferait prendre au sérieux par les doctes et échapper aux critiques répétés sur sa futilité et son inconsistance. De Jacques le fataliste à Justine ou les infortunes de la vertu, de Thérèse philosophe à Cleveland, le roman se présentait comme l'espace de déploiement d'une nouvelle connaissance de l'homme, tandis que la philosophie construisait des fictions et s'incarnait dans des personnages tantôt comiques, tantôt sérieux, pour mieux interroger le monde et la société. C'est cette union libre de la fiction et de la philosophie, à l'opposé de la forme canonique du roman au XIXe siècle, qu'étudie Colas Duflo dans cet essai de vulgarisation heureuse, contribution majeure à notre connaissance du siècle des Lumières. Un gai savoir contagieux.
L'auteur Colas Duflo, de formation philosophique, est professeur de littérature à l'Université Jules Verne de Picardie. Il est un spécialiste reconnu de Diderot dont il a édité plusieurs ouvrages en édition de poche.
Arguments - Un essai vivant. - Usuel pour les étudiants.550/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955515