Juillet 1964 à Venise : le pop art américain triomphe à la biennale avec l'attribution du grand prix de peinture à Robert Rauschenberg, et la délégation américaine annonce que, désormais, le centre mondial de l'art est passé à New York. Au même moment, au musée d'art moderne de la ville de Paris, l'exposition " Mythologies quotidiennes ", organisée notamment par le critique Gérald Gassiot-Talabot et les peintres Bernard Rancillac et Hervé Télémaque, présente la nouvelle peinture figurative qui prend son essor sur les berges de la Seine. Parmi les trente-quatre artistes présents , des français comme Monory ou Rancillac, des italiens comme Bertini ou Recalcati, des allemands comme Klasen ou Jan Voss, des américains comme Peter Saul, des espagnols comme Arroyo, un portugais comme Bertholo, un suédois, Fahlström, un islandais, Erro, un haïtien, Télémaque. En commun, le désir de rompre avec les dérives formalistes de l'abstraction et d'exprimer les bouleversements du monde en puisant dans la nouvelle imagerie de la société de consommation : bandes dessinées, publicités, films, photos. Le résultat : une peinture effervescente avec Adami, Equipo Cronica, Stämpfli, qui refuse la tyrannie du beau et abandonne " l'art pour l'art " au profit d'un détournement des images, subtil, facétieux, ou provocateur. De 1964 à 1972, la " figuration narrative " bouleverse les salons parisiens, attire à elle de nouveaux créateurs et scandalise. Loin de la traditionnelle neutralité politique de l'école de Paris, avec Aillaud, Cueco, Fromanger, elle prend parti, dénonce, et s'engage dans les crises des années 60 : la guerre du Vietnam, mai 68. Ces années tumultueuses ton inventé une nouvelle façon de raconter la réalité. L'ouvrage réunit 450 photographies, souvent inédites, et des textes de l'époque - écrits d'artistes ou critiques d'art - précédés d'une présentation par Jean-Paul Ameline, conservateur au musée national d'art moderne.
L'ENFANT OBSCUR - PEINTURE, EDUCATION, NATURALISME- La découverte par le XIXe siècle du mystère de l’enfance. Une approche pluridisciplinaire : comment la littérature, la pensée, à la suite des progrès de l’obstétrique, sont fascinés par l’origine de la vie et la réalité occulte des gênes.
Les images sont profondément impliquées dans la formation de l’enfant. Il s’agit là d’une histoire ancienne : on ne commande pas l’effigie de son enfant à autrui sans souhaiter y voir, et faire voir au monde, l’excellence de son action sur le modèle. Le portrait d’enfant est toujours, d’une façon ou d’une autre, le portrait de ses parents – mais aussi des préceptes du temps. Avec les idées rousseauistes du XVIIIe siècle, nous explique Emmanuel Pernoud, la modélisation picturale de l’enfant connaît une évolution sensible : l’indexation de la pose sur celle des adultes le cède aux apparences attendues du « naturel ». L’innocente harmonie de l’enfant et de la nature confine à la convention chez un Reynolds. Mais le présent ouvrage révèle surtout en quoi, avec le XIXe siècle et dès le Romantisme (chez un Géricault, par exemple), une histoire de l’enfance indéfinie s’est posée très tôt en contradiction avec les représentations éducatives et puériculturelles qui, pour leur part, prônaient l’image d’une enfance définie – par son origine, son lieu de vie, son vêtement, son école, à travers un genre pictural prédestiné à la définition de l’individu : le portrait. Des peintres du XIXe siècle tels Géricault, Corot, Courbet, Manet, Degas tenteront de faire sortir cet enfant « inconnu » de l’image éducative. Certains chercheront, comme Van Gogh, l’infini dans l’enfance ou, comme Gauguin, cette humanité sans pose qui offre à l’homme une autre image de lui-même. Peindre l’inconnu dans l’enfant suppose un certain état de « désarmement » face au motif. Au prix parfois d’un certain renversement des rapports adulte/enfant, peintre/modèle. Emmanuel Pernoud distingue ici avec subtilité toute une gamme d’options inaugurées par cette quête inédite de l’enfance, depuis l’approche affective d’un Renoir en phase avec la nouvelle donne éducative jusqu’à la relation impossible chez un Hodler ou un Knopff, en passant par le regard détaché de toute humanité d’un Degas pris en flagrant délit de vouloir peindre davantage le portrait de l’hérédité que celui d’un enfant. En plein positivisme, ce questionnement rejoint des interrogations en cours dans les ouvrages scientifiques, les traités de pédagogie et d’obstétrique, et la littérature naturaliste, de Dickens à Zola. L’intérêt de cette étude aux vues inédites tient à la confrontation constante de ces différentes sources. Les unes et les autres exhument un sentiment de mystère alors encore très fort face à la vie en train d’éclore, de l’embryon à ce qui est vécu comme le drame primitif de la naissance. Voici de quoi nous inspirer une certaine nostalgie, à nous, parents psychologues, gorgés de littérature pédagogique et puéricultrice, savants de l’enfance campés sur des certitudes de professionnels.2,530/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501002028758
CHEFS-D'OEUVRE DISPARUSSaviez-vous qu'un Van Eyck fit l'objet d'une demande de rançon ? Qu'un Caravage volé par la mafia est toujours porté disparu ? Qu'une toile admirée sombra avec le Titanic ? Que Monet représenta le pire des dangers pour ses propres oeuvres ? Que le gouvernement de Vichy détruisît un ballon qui décorait Paris ? Qu'un Picasso explosa dans un crash aérien ? Que certaines oeuvres se sont inexplicablement évanouies des réserves des musées qui devaient les conserver ? La vie des chefs-d'oeuvre n'est pas de tout repos, et souvent digne d'un roman. À travers le destin rocambolesque de plus d'une centaine d'oeuvres, ce livre explore la façon dont l'art peut disparaître. Cambriolages, pillages, erreurs humaines, incendies ; les dangers sont innombrables... mais l'espoir parfois permis ! Visite guidée parmi ces chefs-d'oeuvre que vous ne verrez (peut-être) jamais plus.1,760/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501090143006
L'ODYSSEE AU LOUVREUlysse aux mille tours est un héros contemporain, naufragé et inventif, nostalgique d'un ailleurs et nostalgique de chez lui. C'est un héros grec, bien sûr, qui choisit d'être mortel, d'avoir un nom, d'être un soi-même racontable, d'inventer un discours qui gagne, et d'être reconnu. Les mots de l'Odyssée sont mis devant nos yeux par les vases qui écrivent au Louvre, galerie Campana, un roman graphique. Nous comprenons alors ce qu'est un monde païen, et comment Homère, la Bible ou la science ne nous tyrannisent pas de la même manière. Au terme de ces conférences de la Chaire du Louvre, j'ai cru voir comment nous étions grecs. B. C.1,920/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501090143004
ASTRESPeu d'activités unissent autant les différentes cultures que la contemplation du ciel. Depuis l'Antiquité et par-delà les frontières, le cosmos fascine, il est une source inépuisable d'émerveillement et d'inspiration pour un grand nombre d'artistes. Cet ouvrage propose un voyage stupéfiant dans l'espace, à travers les créations artistiques les plus diverses : des statues gréco-romaines aux oeuvres contemporaines, des enluminures médiévales aux peintures surréalistes, des stèles mésopotamiennes aux gravures de la Renaissance et des mythologies occidentales aux légendes orientales. Hildegarde von Bingen, Johannes Vermeer, Caspar David Friedrich, Vincent Van Gogh, Claude Monet, Henri Matisse, Georgia O'Keeffe : la galerie du ciel étoilé est infinie à parcourir.2,750/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501090143003