LE CORPS DU CINEMA(HYPNOSES, EMOTIONS, ANIMALITES)
LE CORPS DU CINEMA(HYPNOSES, EMOTIONS, ANIMALITES)
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1901130002582
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9782846822794
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Ce livre cherche à mieux comprendre ce qu'est un spectateur de cinéma, un corps de spectateur pris dans le corps du cinéma. On y mène d'abord une comparaison, classique mais jamais éclairée, entre le cinéma et l'hypnose - cet état énigmatique, intermédiaire entre la veille, le rêve et le sommeil. Ressaisie dans l'histoire des dispositifs de vision dont l'hypnose participe, depuis la fin du XVIIIᵉ siècle, cette vue du cinéma comme hypnose s'engage dans trois directions : une analogie de dispositifs ; une interprétation métapsychologique ; la réévaluation contemporaine de l'hypnose stimulée par la recherche neurobiologique. Le parti pris essentiel de ce livre suppose une équivalence entre l'état de cinéma compris comme hypnose légère et la masse des émotions éprouvées au cours de la projection d'un film. Mais plutôt que des émotions conventionnelles, de nature psychologique, il s'agit des émotions premières que Daniel Stern a nommées des affects de vitalité : les réactions sensibles induites chez le tout petit enfant par la construction corporelle et psychique de son expérience, qui sont autant de signes précurseurs du style dans l'art. De ces émotions sans nom, aussi variables que toujours recommencées, le cinéma semble par excellence être le lieu, lui qui se donne, dans ses films authentiques, pour la réalité faite art. Enfin, ce corps d'hypnose et d'émotion est aussi un corps animal. Part d'animalité de l'homme, tenant au mouvement, au plus élémentaire du corps affecté. Dès sa conception et sans cesse au fil de son histoire le cinéma s'est voué à la figuration animale. On la cerne ici à travers le cinéma américain où l'animal, entre pastoralisme et "wilderness", occupe une fonction anthropologique première ; et dans des oeuvres du cinéma moderne européen, d'où ressort une vision plus ontologique. Ce livre est largement conçu à partir d'analyses de films. On cherche à ressaisir le film dans son détail le plus intime, là où, de micro-émotions en émotions plus vastes, sans cesse il se construit. Le choix des films a été aussi divers que possible, dans l'histoire comme dans la géographie du cinéma : des films Lumière aux oeuvres du cinéma moderne et contemporain, en passant par le cinéma classique et le cinéma expérimental ou d'avant-garde. On aimerait avoir ainsi touché le coeur du cinéma. Quelques auteurs surtout ont inspiré cette approche : pour l'hypnose, Lawrence Kubie, Sigmund Freud, Léon Chertok et François Roustang ; pour le développement de l'enfant et la neurobiologie, Daniel Stern et Antonio Damasio ; pour la pensée et la critique du cinéma, Gilles Deleuze et Serge Danay." Raymond Bellour.
LE STYLE BARDOTLevant de grands yeux au ciel, ordonnançant ses longues mèches qui dégringolent et caressant de nombreux chiens somnolant à ses pieds, Brigitte, aujourd'hui, aime assez résumer son histoire, désormais part de l'Histoire de France, en disant : "Mais non, rien, rien de rien, je n'ai rien calculé. Rien n'a été préparé ou combiné, j'ai été moi, c'est tout. Moi. Vraie. A ma façon !" Et cette façon, inimitable, d'être Bardot s'est révélée phénoménale. La preuve : soixante ans après, la terre entière parle, encore et toujours, de cette apparition insensée et sensationnelle de BB, naissant à l'écran, et de l'onde de choc et dans l'onde de chic qu'elle provoquait avec le film Et Dieu créa la femme.1,100/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407110150001
MANDIARGUES ET LE CINEMAÀ sept reprises, des romans d’André Pieyre de Mandiargues furent adaptés au cinéma, notamment par Walerian Borowczyk, Jacqueline Audry ou Jack Cardiff. Presqu’autant de fois, ses récits feront l’objet de projets inaboutis et impossibles, à l’instar de l’adaptation du Lis de mer envisagée par Michelangelo Antonioni ou de La Motocyclette souhaitée par Nelly Kaplan.
Est-ce la poétique visuelle de Mandiargues qui séduisit, de façon magnétique, les cinéastes ? Son œuvre entière n’est-elle pas, secrètement, l’exploration d’un monde sonore ?
Une esthétique du cinéma traverse ainsi les romans de Mandiargues et leurs adaptations pour dessiner finalement les contours d’un archipel audiovisuel où se rencontrent l’imaginaire, la plasticité des images et des sons, les films invisibles et leur utopie.Essayiste, critique d’art et professeur à l’École nationale supérieure d’art de Bourges, Alexandre Castant a publié Esthétique de l’image, fictions d’André Pieyre de Mandiargues (Publications de la Sorbonne, 2001) et Visions de Mandiargues – Modernité, avant-garde, expériences (en collaloration avec Iwona Tokarska-Castant, Filigranes, 2020).660/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001948911
LA MEMOIRE-CINEMALa Mémoire-cinéma de Marie Gil est un essai qui réfléchit ensemble, l'un par et avec l'autre, littérature et cinéma. À travers l'analyse de six films, de Sunset Boulevard à On connaît la chanson, l'auteur théorise ce que Proust avait, d'une certaine manière, déjà pensé, le fonctionnement “filmique” de la mémoire. L'analyse des images enrichit notre compréhension de Proust, mais c'est dans le détail de l'analyse textuelle d'À la recherche du temps perdu que la problématique générale de l'ouvrage se détermine. Ce va-et-vient constant est un bel exemple de transversalité interprétative et de comparatisme disciplinaire. Marie Gil démontre en effet une expertise égale dans l'analyse filmique et dans l'herméneutique textuelle. Sa relecture de Proust est d'une puissante originalité qui retrouve à la fin de la Recherche des citations littérales et manifestement inconsciente des premiers livres, traces de son écriture laissées par l'auteur dans son propre texte. Son herméneutique est donc aussi une archéologie. Le miracle étant de trouver, au coeur de son archéologie de l'oeuvre de Proust, le cinéma.1,100/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001948749
CAHIERS DU CINEMA HS N 3 : JACQUES DEMY - AVRIL 2024Parmi tous les grands cinéastes français, Jacques Demy est un des plus singuliers, ne serait-ce que par ses grands films musicaux, uniques en leur genre, devenus mythiques pour les nouvelles générations (en particulier, Les Demoiselles de Rochefort ou Peau d’âne). À la tête d’une filmographie relativement brève – seulement 13 longs-métrages entre 1960 (Lola) et 1988 (Trois places pour le 26) -, Demy a connu la gloire, notamment avec la Palme d’or attribuée en 1964 aux Parapluies de Cherbourg, tragédie musicale entièrement chantée, synonyme de reconnaissance internationale, aux USA notamment où le cinéaste tournera, un peu plus tard, Model Shop, mais également une trajectoire accidentée, ponctuée par plusieurs projets non réalisés.Conçu sur le même modèle que ses deux prédécesseurs, dédiés à François Truffaut et David Lynch, ce hors-série Jacques Demy reprendra une sélection de textes critiques, rédigés par Jean-Luc Godard, Paul Vecchiali, François Weyergans, Jean Douchet et bien d’autres et d’entretiens publiés dans la revue, au fil de l’histoire des Cahiers, en particulier deux grands entretiens donnés par Jacques Demy en 1964 (au moment des Parapluies de Cherbourg et en 1982 (à l’époque d’Une chambre en ville), mais également des témoignages exceptionnels de Catherine Deneuve, Michel Legrand ou Bernard Evein, véritable directeur artistique des films de Demy.Grâce à la coopération précieuse de Ciné-Tamaris et de Rosalie Varda, ce hors-série sera aussi l’occasion de puiser dans les archives du cinéaste, soigneusement conservées, et de publier des documents rares, voire inédits – œuvres de jeunesse, photos et peintures réalisées par Demy dans la seconde moitié des années 1980, documents ayant traits aux projets non tournés, photos d’Agnès Varda sur les tournages du cinéaste – sous la forme de plusieurs port-folio.Cette œuvre très personnelle mérite également d’être revisitée à la lumière de regards contemporains. Des cinéastes contemporains, français (par exemple, Christophe Honoré…) ou étrangers (Damien Chazelle…), évoqueront leur relation aux films de Jacques Demy. Nous proposerons un gros-plan sur les musiques mythiques de Michel Legrand, à travers les propos de chanteuses amoureuses de ce répertoire, telles que Nathalie Dessay. Sans oublier une relecture du cinéma de Demy sur des thématiques contemporaines, sexuelles, politiques, voire même queer…710/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404290150001