Comment rendre compte d’une vie qui comporte tant d’inconnues ? Quelques témoignages, des vestiges de correspondance, des archives longtemps restées muettes restituent, par fragments, l’existence tumultueuse du premier géant des lettres françaises. Mais c’est dans son oeuvre surtout, marquée par les bruits et les fureurs du siècle, ou encore dans ses liens avec les grands du royaume et de la culture humaniste que se laisse découvrir le véritable Rabelais. Mireille Huchon fait revivre le destin exceptionnel d’un homme intimement engagé dans les affaires du temps et constamment en quête de tous les savoirs : juriste, médecin, mathématicien, sans doute alchimiste, poète, romancier, éditeur aussi, très impliqué dans le travail de l’imprimerie, lieu alors de toutes les audaces et de tous les dangers. Défilent ainsi les multiples figures d’un Rabelais souvent impudent, parfois imprudent, successivement franciscain, bénédictin, curé, à la fois humaniste et espion, commensal de voluptueux prélats et contempteur des vices de la papauté, coureur de bénéfices aussi bien que de femmes. Cet « Eschyle de la mangeaille », cet « Homère bouffon » a hissé la satire à des cimes jusque-là inégalées en puisant dans l’insondable réservoir de l’apparente trivialité des choses. C’est pourtant une oeuvre aux enjeux philosophiques et moraux longuement médités, une réflexion exceptionnelle sur la langue française et la création d’une prose littéraire, que Rabelais invite à décrypter sous les rires et les éclats provoqués par Gargantua, Pantagruel et leurs compagnons. Au fil des pages se dessine, derrière le manipulateur des mots et des êtres, un portrait inédit de l’extravagant maître François Rabelais.
BULLETIN DE LA SOCIETE INTERNATIONALE DES AMIS DE MONTAIGNE - 2012 - 1, N 55Kjersti BALE, « De la pensée morale dans "Des cannibales" de Michel de Montaigne » - Ali BENMAKHLOUF, « Montaigne. Être, croire, construire » - Jaume CASALS, « La mort de La Boétie » - Kirsti SELLEVOLD et Terence CAVE, « Du cheval échappé à la vigilance épistémique : trouver [que] dans les Essais » - Sylvia GIOCANTI, « Un scepticisme sans tranquillité ? » - Olivier GUERRIER, « "La plume au vent" : l'errance réfléchie » - Patrick HOCHART, « "Le service des dames" » - George HOFFMAN, « Montaigne's Lost Years » - Michel JEANNERET, « Naturaliser l'art ? » - Ullrich LANGER, « Montaigne, le "sublime" et la provocation lyrique » - Christophe LITWIN, « La présomption et la jouissance loyale de soi » - John D. LYONS, « Éthique de la peur » - Mary MCKINLEY, « La palinodie de Montaigne : "De l'yvrongnerie" » - John O'BRIEN, « Le magistrat comme philosophe : La Roche Flavin, lecteur de Montaigne et de Charron » - Nicola PANICHI, « Deus nudus est / Io temo che sia tutto vestito ! Nietzsche legge Montaigne » - François ROUSSEL, « "Désapprendre le mal" » - Bernard SÈVE, « Ménager le fortuit » - André TOURNON, « Coupez ! Ceci n'est pas un article » - Alain LEGROS, « De l'édition des manuscrits de Montaigne : transcrire, régulariser, traduire, moderniser. Réponse à André Tournon et questions »1,490/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408001962279
UNE HISTOIRE DE LA LECTURE - ILLUSTRATIONS, NOIR ET BLANCParti à la recherche des raisons qui ont fait aimer le livre, Alberto Manguel propose un étonnant récit de voyage à travers le temps et l’espace, dont chaque étape lui est occasion de détours, de visites, de réflexions profondes et d’anecdotes réjouissantes. Célébration heureuse de la plus civilisée des passions humaines, cette histoire écrite du côté du plaisir et de la gourmandise se lit comme un véritable roman d’aventures.580/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408001961121
Ce volume, consacré à la philosophie dans l’oeuvre de Sade, se propose de considérer plus particulièrement le rapport entre roman et philosophie chez Sade, et d’examiner la manière très particulière dont il s’inscrit dans l’histoire du roman à ambition philosophique.720/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955523