Depuis plusieurs décennies, à gauche comme à droite, la sociologie est régulièrement accusée d'excuser la délinquance, le crime et le terrorisme, ou même de justifier les incivilités et les échecs scolaires. Dans ce livre accessible et vigoureux, Bernard Lahire démonte cette vulgate, ses fantasmes et ses contre-vérités. Un plaidoyer lumineux pour la sociologie et, plus généralement, pour les sciences qui se donnent pour mission d'étudier avec rigueur le monde social.
Depuis plusieurs décennies, la sociologie est régulièrement accusée d'excuser la délinquance, le crime et le terrorisme, ou même de justifier les incivilités et les échecs scolaires. À gauche comme à droite, nombre d'éditorialistes et de responsables politiques s'en prennent à une " culture de l'excuse " sociologique, voire à un " sociologisme " qui serait devenu dominant. Bernard Lahire démonte ici cette vulgate et son lot de fantasmes et de contre-vérités. Il livre un plaidoyer lumineux pour la sociologie et, plus généralement, pour les sciences qui se donnent pour mission d'étudier avec rigueur le monde social. Il rappelle que comprendre les déterminismes sociaux et les formes de domination permet de rompre avec cette vieille philosophie de la responsabilité qui a souvent pour effet de légitimer les vainqueurs de la compétition sociale et de reconduire certains mythes comme celui du self made man, celui de la " méritocratie " ou celui du " génie " individuel. Plus que la morale ou l'éducation civique, les sciences sociales devraient se trouver au coeur de la formation du citoyen, dès le plus jeune âge. En développant la prise de distance à l'égard du monde social, elles pourraient contribuer à former des citoyens qui seraient un peu plus sujets de leurs actions.
MARAT - SAVANT ET TRIBUNLe rôle de Marat dans la Révolution française reste un sujet de controverses parmi les histo- riens. Il est souvent dépeint comme fou, violent et démagogue. Cette biographie, écrite par un historien des sciences américain, critique cette interprétation, explorant notamment les épisodes de la fusillade du Champs de mars, des massacres de septembre, puis de son assassinat. Elle s’attarde en particulier sur deux facettes de la légende noire qui s’est finalement imposée. D’abord, celle qui fait de Marat un charlatan. Rien de plus faux, au regard de la science de son temps. Diplômé de médecine, Marat a exercé cette profession avec un succès certain, avant de consacrer plusieurs ouvrages à la physique expérimentale. Dans ces deux domaines, ses compétences étaient reconnues par ses contemporains. Si son conflit avec l’Académie des sciences – institution monarchique – sera instrumentalisé par ses détracteurs, Marat n’en demeure pas moins un authentique scientifique du xviiie siècle, au même titre qu’un Lavoisier ou un Condorcet. L’insistance sur le prétendu charlatanisme de Marat a bien entendu pour but d’étayer cet autre mythe, celui d’un sociopathe sanguinaire, du moins d’un franc-tireur isolé. Or, pour Clifford D. Conner, ce qui distingue Marat des autres grandes figures de la révolution, comme Danton et Robespierre, c’est sa complète identi- fication avec la lutte pour l’égalité des classes non possédantes. Souvent occultée, la contribu- tion de Marat, en tant qu’agitateur, journaliste et meneur a été décisive dans la transformation sociale accomplie par la Révolution. La lecture contextualisée de L’Ami du peuple dévoile la clairvoyance et le courage politique d’un homme qui n’hésitait pas à aller à contre-courant, y compris de l’opinion populaire – tout le contraire d’un démagogue et d’un opportuniste. Cet ouvrage, qui renouvelle depuis outre- Atlantique la littérature disponible en français sur Marat, est une introduction enthousiaste à la figure la plus subversive de la Révolution française.830/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955736
RENEE VIVIEN : UNE POETIQUE SOUS INFLUENCE ? Afficher tous les formats et éditions N'est-il pas temps d'aborder la poésie des femmes avec le même sérieux que celle des hommes ? À travers l'étude de l'oeuvre de Renée Vivien, poétesse lesbienne du début du XXe siècle que l'on jugea longtemps comme une pâle copie de Baudelaire, Camille Islert répond à cette question par l'affirmative. L'oeuvre de Pauline Tarn (1877-1909), Renée Vivien de son nom d'autrice, a été écrite de 1901 à 1909, dans une tonalité résolument fin-de-siècle qui l'a immédiatement enfermée dans un statut d'imitatrice de ses prédécesseurs masculins, Baudelaire en tête. Son homosexualité assumée, son refus des mondanités et sa mort précoce en firent une incarnation de la « femme damnée ». Quasiment oubliée, elle fut redécouverte en France dans les années 1980, grâce à la parution d'une biographie et à la republication de ses recueils par Régine Deforges et est en passe de devenir une figure reconnue de la littérature française. Il est donc temps aujourd'hui d'abandonner cette double image d'une Renée Vivien imitatrice ou femme damnée. Cet ouvrage se propose ainsi d'étudier avec précision les phénomènes d'écriture qui font la singularité de son oeuvre poétique, en l'abordant dans sa globalité et en plaçant au centre de la réflexion une approche renouvelée de la notion d'imitation, libérée de ses applications misogynes.1,650/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001948798
COMMUNIQUER C'EST VIVREUn essai décapant sur les jeux de pouvoir. Spécialiste internationalement reconnu de la communication, Dominique Wolton revient sur son parcours et explique ses choix et ses engagements actuels. Au début des années 1980, il popularise les idées de Raymond Aron dans une époque encore dominée par les grands maîtres à penser de la gauche et introduit la communication comme objet de recherche au sein du CNRS. À contre-courant des critiques sur les médias, il réévalue le rôle de la télévision. Sociologue des grands mouvements d'émancipation, il n'hésite pas à se confronter au religieux dans des entretiens avec Mgr Jean-Marie Lustiger et à la politique avec Jacques Delors. Lors de la montée en puissance des chaînes " tout info " et d'Internet, il est l'un des premiers à porter un regard critique sur ces innovations qui fascinent médias, décideurs et intellectuels. Il élargit sa problématique à la communication politique, puis aux grands enjeux de l'Europe, de la mondialisation, de la Francophonie et de la diversité culturelle. Il intègre le concept de la communication au sein des théories de la connaissance, et explique pourquoi celle-ci est au cœur des enjeux de paix et de guerre du XXIe siècle. Tout à la fois chercheur et conseiller des princes, Dominique Wolton démonte les conformismes et moque les postures. Un livre décapant sur la comédie humaine de notre époque.990/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001944412