Bien loin des villes de lumière imaginées par les urbanistes, le monde urbain du XXIe siècle ressemblera de plus en plus à celui du XIXe, avec ses quartiers sordides dépeints par Dickens, Zola ou Gorki. Le pire des mondes possibles explore cette réalité urbaine méconnue et explosive
" Pour mortels et dangereux qu'ils soient, les bidonvilles ont devant eux un avenir resplendissant. " Des taudis de Lima aux collines d'ordures de Manille, des bidonvilles marécageux de Lagos à la Vieille Ville de Pékin, on assiste à l'extension exponentielle des mégalopoles du tiers monde, produits d'un exode rural mal maîtrisé. Le big bang de la pauvreté des années 1970 et 1980 – dopé par les thérapies de choc imposées par le FMI et la Banque mondiale – a ainsi transformé les bidonvilles traditionnels en " mégabidonvilles " tentaculaires, où domine le travail informel, " musée vivant de l'exploitation humaine ". Un milliard de personnes survivent dans les bidonvilles du monde, lieux de reproduc-tion de la misère, à laquelle les gouvernements n'apportent aucune réponse adaptée. Désormais, les habitants mettent en péril leur vie dans des zones dangereuses, instables ou polluées. Parallèlement, la machine impitoyable de la rénovation urbaine condamne des millions d'habitants pauvres au désespoir des sombres espaces périurbains. Bien loin des villes de lumière imaginées par les urbanistes, le monde urbain du XXIe siècle ressemblera de plus en plus à celui du XIXe, avec ses quartiers sordides dépeints par Dickens, Zola ou Gorki. Le pire des mondes possibles explore cette réalité urbaine méconnue et explosive, laissant entrevoir, à l'échelle planétaire, un avenir cauchemardesque.
ATLAS DES RELIGIONS - PASSIONS IDENTITAIRES ET TENSIONS GEOPOLITIQUESEn 2023, le monde est plus religieux qu'il ne l'était en 1970. La religion est parfois redevenue une composante identitaire des peuples. Éléments de cohésion des communautés ou diffuseurs de messages de paix, les religions peuvent également être synonymes de violences et de tensions. - Comment sont nées les principales religions du monde ? - Quelle est l'expansion des religions aujourd'hui : christianisme, judaïsme, islam, sectes et dissidences... ? - Quand la politique et les extrémismes s'en mêlent, les tensions géopolitiques et les débats sur la laïcité se multiplient. Quel peut être le rôle des religions dans un monde globalisé ? Ce tour du monde des différentes religions, en près de 90 cartes et infographies actualisées, retrace leur histoire et permet de mieux appréhender leur place dans la société d'aujourd'hui.1,320/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404011980001
REZ-DE-VILLE - LA DIMENSION CACHEE DU PROJET URBAINOmniprésence de l'automobile, artificialisation du sol, vacance des commerces, hyper-surveillance des lieux publics... Pourquoi nos paysages urbains et suburbains sont-ils aussi inhospitaliers ? Face aux transitions à venir, il est urgent de réformer les méthodes du projet urbain. David Mangin et Soraya Boudjenane proposent d'y introduire la notion de rez-de-ville, qui permet de penser ensemble les espaces publics et les intérieurs d'îlots, les rez-de-chaussée et les réseaux enterrés, le cadre bâti et les pratiques urbaines. Suivant un même protocole graphique, une grande enquête comparative examine les rez-de-ville sur quatre continents, d'Ahmedabad à Brasilia en passant par Beyrouth, Rabat, Kinshasa, Sao Paulo, Singapour ou le Grand Paris. De cet inventaire international sont tirées des perspectives concrètes pour faire la ville autrement : organiser des itinéraires plutôt que planifier des périmètres, développer des figures d'intériorité, cours, patios ou passages, plutôt que des îlots ouverts, ajuster le degré d'intimité du rez-de-chaussée selon les activités qu'il abrite, déployer les usages du rez-de-ville en enrichissant ses dispositifs architecturaux. Ni atlas, ni manuel, ni traité, tout cela à la fois, l'ouvrage se conclut par un vade-mecum aussi utile au concepteur qu'au décideur pour rendre la ville à nouveau passante, poreuse et profonde. 1,930/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312271980002
LES HALLES-BEAUBOURG 1970-1971 - URBANISATION PROVISOIRE D'UN QUARTIER EN SUSPENSEntre 1969 et 1971, le quartier des Halles et du plateau Beaubourg subit une série de mutations. Le marché de gros a déjà déserté les Halles pour Rungis, mais les pavillons Baltard sont encore debout. Le centre Georges Pompidou n'est pas encore construit ni complètement programmé. Jean Zetlaoui, étudiant à l'UP6, école d'architecture nouvellement créée, arpente ce quartier en suspens et photographie les dernières activités culturelle et alternatives d'un quartier voué à disparaître Pour son projet de fin d'études à UP6 - future école d'architecture de Paris-La Villette -, Jean Zetlaoui choisit de travailler sur le quartier des Halles et du plateau Beaubourg à un moment crucial de son histoire. Le marché de gros a déjà déserté les Halles pour Rungis mais les pavillons Baltard sont encore debout. Entre 1969 et 1971, ils abritent une foule d'activités ludiques et culturelles plus ou moins officielles : cirque, jeux pour enfants, théâtre expérimental, cinéma d'art et d'essai, expositions de design ou d'art contemporain, brocantes, foires ou salons. Le Centre Georges Pompidou n'est pas encore construit ni complètement programmé, mais les rénovations urbaines ont déjà fait table rase de plusieurs îlots dits insalubres, livrant une vaste espanade au stationnement informel. Muni de son appareil Asahi-Pentax, Jean Zetlaoui réalise un relevé photographique de ce quartier en suspens. Fort de ces quelque deux cents clichés, dont un tiers en couleurs, il développe un étonnant projet d'" urbanisation provisoire " et modulaire en prise directe avec les utopies architecturales de l'époque.1,380/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312271980001