Il y a dans une vie des bonheurs soudains qui surgissent alors que le contexte ne semblait pas s'y prêter, mais qui existent malgré tout et qui tiennent bon, contre vents et marées, au point d'imprégner durablement la mémoire. Ces bonheurs sont des révélateurs : c'est lorsqu'ils disparaissent que leur nécessité s'impose à nous. Cloués sur un lit d'hôpital, nous mesurons le prix de la moindre promenade en ville. Ce sont des bonheurs modestes mais intenses : bonheurs de la rencontre - d'un visage, d'un paysage, d'un livre, d'un film ou d'un refrain, d'une altérité reçue et réinventée. Ils nous disent quelque chose du lien social et de la solitude, du passé et de l'avenir, de la relation aux autres, du corps et des sens, du rapport à l'espace et au temps, autrement dit de la constitution symbolique de l'être humain. Dans ce livre, Marc Augé, l'un des plus grands anthropologues contemporains, analyse la nécessité pour l'homme de ces « bonheurs malgré tout ». Son récit, nourri d'exemples personnels, esquisse au fil des pages un autoportrait anachronique, un journal de bord sans ordre qui instaure un dialogue avec le lecteur et le prend à témoin comme au fil d' une conversation.
LE VAUDOU HAITIEN"Le vaudou appartient à notre monde moderne, sa langue rituelle dérive du français et ses divinités se meurent dans un temps industrialisé qui est le nôtre ; ne serait-ce qu'à ce titre, il relève de notre civilisation".750/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401301960001
AU COMMENCEMENT ETAIT... - UNE NOUVELLE HISTOIRE DE L'HUMANITEVoici l'édition Poche collector du grand livre de davdi Graeber et David Wengrow. Depuis des siècles, nous nous racontons sur les origines des sociétés humaines et des inégalités sociales une histoire très simple. Pendant l’essentiel de leur existence sur terre, les êtres humains auraient vécu au sein de petits clans de chasseurs-cueilleurs. Puis l’agriculture aurait fait son entrée, et avec elle la propriété privée. Enfin seraient nées les villes, marquant l’apparition non seulement de la civilisation, mais aussi des guerres, de la bureaucratie, du patriarcat et de l’esclavage. Ce récit pose un gros problème : il est faux.710/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2401081960001
LA MORT A L'OEIL NULa douleur du deuil et notre impuissance devant la mort sont inscrits au plus profond de notre histoire et s'expriment avec force dès les premiers écrits de l'humanité... La douleur du deuil et notre impuissance devant la mort sont inscrits au plus profond de notre histoire et s'expriment avec force dès les premiers écrits de l'humanité. Les sociétés humaines ont ainsi déployé bien des efforts depuis la préhistoire pour apprivoiser la mort. À travers le fil conducteur des rites funéraires, leur temporalité et leur matérialité, le lecteur est convié à découvrir des pratiques anciennes, des croyances d'ailleurs ou des invariants universels qui invitent à repenser la mort et notre relation aux absents. Des premières sépultures datées de plus de 100 000 ans aux " funérailles bio " du XXIe siècle, en passant par la célébration de la " fête des morts ", la communication avec les défunts ou le devenir des ossuaires, cet ouvrage explore la diversité et la richesse du rapport à la mort, et souligne ainsi notre capacité à nous accommoder de notre funeste destin.
La figuration n’est pas tout entière livrée à la fantaisie expressive de ceux qui font des images. On ne figure que ce que l’on perçoit ou imagine, et l’on n’imagine et ne perçoit que ce que l’habitude nous a enseigné à discerner. Le chemin visuel que nous traçons spontanément dans les plis du monde dépend de notre appartenance à l’une des quatre régions de l’archipel ontologique : animisme, naturalisme, totémisme ou analogisme. Chacune correspond à une manière de concevoir l’ossature du monde, d’en percevoir les continuités et les discontinuités, notamment les diverses lignes de partage entre humains et non-humains.
Masque yup’ik d’Alaska, peinture sur écorce aborigène, paysage miniature de la dynastie des Song, tableau d’intérieur hollandais du XVIIe siècle : par ce qu’elle montre ou omet de montrer, une image révèle un schème figuratif particulier, repérable par les moyens formels dont elle use, et par le dispositif grâce auquel elle pourra libérer sa puissance d’agir. En comparant avec rigueur des images d’une étourdissante diversité, Philippe Descola pose magistralement les bases théoriques d’une anthropologie de la figuration.
Philippe Descola
Médaille d’or du CNRS, Professeur émérite au Collège de France, il développe une anthropologie comparative des rapports entre humains et non-humains qui a révolutionné à la fois le paysage des sciences humaines et la réflexion sur les enjeux écologiques de notre temps.1,040/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2309191960001