愛兒斑.哲蕾是當代十分重要的法語詩人之一。出生於1971年的她,住在法國土爾附近的聖幕爾一帶。她對生命的熱情來自書寫與騎馬。書寫方面,她在法國各地旅行,閱讀、與人相遇、進修培訓、參與節慶……,許多方式陪伴她創作,也與他人分享詩作。他出版過二十來本書籍,主要由Le Dé bleu, Jacques Bremond, Cheyne, La Dragonne, Esperluète等出版社出版。在騎乘馬匹之外,她亦經常邀請兒童與幼馬互動,促進他們與動物的連結。
Une préface d'Eric Baratay, Professeur d'histoire contemporaine à l'université de Lyon, spécialiste de l'histoire des animaux : « Albane Gellé exprime, à sa manière, tout en littérature, un souhait croissant en Occident: passer sur le versant animal des choses, aller du côté des animaux, s'en approcher au mieux pour mieux les saisir, les ressentir, les vivre, avec empathie et générosité. Elle proclame aussi la conscience nouvelle de vies animales, non pas inférieures, bestiales, bêtement instinctives, comme on l'a longtemps affirmé pour préserver des intérêts humains bien pesés, mais différentes, diverses, riches, étonnantes, même exceptionnelles puisqu'il ne s'en trouve pas ailleurs.»
Albane Gellé est aujourd'hui une figure majeure de la poésie française actuelle. Née en 1971, elle habite à côté de Saumur. Elle vit de ses deux passions, l'écriture et le cheval. Côté écriture, elle se déplace un peu partout en France, pour des lectures, des rencontres, des formations, des festivals..., autant de manières d'accompagner ses livres et de partager la poésie des autres. Elle a publié une vingtaine de livres, notamment aux éditions Le Dé bleu, Jacques Bremond, Cheyne, La Dragonne, Esperluète... Côté cheval, elle accueille des enfants parmi ses tout petits chevaux pour leur proposer de développer un lien avec eux en dehors de l'équitation.
BALLES D'ORMoi aussi j'ai mon credo de poche Mais n'allez pas le répéter aux vents bavards Et à la foule qui passe On vous rirait au nez Je crois Que le soleil est un œuf de lumière Pondu par la nuit Que la prière retombe en pluie de fruits Dans la corbeille des mains offertes Que les étoiles sont des âmes qui brûlent Que la terre est une orange pour la soif de Dieu Que la fleur grimpe aux fenêtres Pour consoler l'enfant qui pleure Que la pierre est un arbre Qui n'a pas voulu croître Que la bonté est ce pays où l'on n'accède Qu'après avoir laissé tous ses bagages A la douane de la douleur Que un et un font un Même dans les luttes du plaisir Que le parfum du sacrifice Nourrit les fleurs de l'art Et qu'à force d'amour Demain il fera jour.350/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191190002
PIGMENTS-NEVRALGIESEn poésie, comme dans la vie, L.-G. Damas témoigne d'une humanité exposée, nerveuse, intense, brûlée par l'existence. Poésie chaude, apparentée au libre souffle du jazz, éveillée par la rencontre brutale ou tendre de l'être avec les événements du monde. Nous n'écoutons pas ici, intéressés, les cadences d'un esprit appliqué, ce sont les rythmes d'un être bouleversé que le poète sur la brèche donne à vivre aux hommes fraternels. Proche des quotidiennes, des très humaines paroles de la révolte et du don, cette poésie ouverte échappe aux calculs et aux complaisances, elle connaît la distance de l'humour, elle se dispense aussi des garanties quasi officielles des écoles. L.-G. Damas par certains côtés évoque les funambules de Laforgue, le Sportin'Life de Porgy and Bess, mais l'ironiste-mauvais garçon est aussi un militant - un des premiers - de la négritude. Il y a une solitude de Damas, qui n'est pas que littéraire, c'est aussi celle de la clameur nègre dans le monde de l'oppression. Il y a une chaleur humaine de Damas, qui n'est pas que, mondaine, elle est celle des hommes noirs imposant leur humanité à la blanche froideur des anciens maîtres. Enfin, l'événement de l'art s'affirme ici. Ces poèmes que la liberté de vivre anime gardent, depuis l'époque où Robert Desnos saluait leur apparition, la consistance des objets beaux: la vie y trouve sa rigueur, l'aventure, sa pérennité; la parole juste et vraie de L-G. Damas ne cesse pas de nous concerner.450/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501191190001
OEUVRES COMPLETESLa brièveté de son oeuvre (3326 vers seulement) et de sa vie (il disparaît vers l'âge de trente ans, en 1463) a fait de Villon une légende. Pourquoi ses vers hantent-ils nos mémoires depuis plus de cinq siècles ? Villon : une poésie du quotidien. Lui qui a connu la prison et côtoyé la mort parle d'expérience. Il est temps pour lui de régler ses comptes. "Je, François Villon " : le caractère autobiographique assumé, dans une revendication de tous les excès, nous frappe par sa modernité et son audace. A l'opposé de l'amour courtois, Villon est un amoureux de Paris, du Paris nocturne des mauvais garçons et des filles de mauvaise vie, des déambulations et des tavernes, où riches et pauvres, jeunes et vieux, hommes et femmes sont fondus dans une même mélancolie. "Mais où sont les neiges d'antan ? " Poésie de l'universel : celle du bonheur fugace et de l'amour éphémère. Poésie du corps, matérialiste et profane, qui célèbre la vie sans craindre la mort. "Autant en emporte le vent ! " Sous l'apparente simplicité de ses vers se cachent une complexité formelle et une profondeur de sens, où le lyrisme côtoie la satire, où l'ironie allège tout ce qui pèse, dans le grand éclat de rire du pendu. Au-delà de la légende du poète maudit, écoutons la beauté entêtante de sa poésie.530/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2501161190003