La correspondance de Marcus Tullius Cicéron est l’une des plus abondantes que l’Antiquité nous ait léguées : près d’un millier de lettres qui représentent un formidable témoignage à la fois historique, politique, social et personnel, celui d’un citoyen qui se trouvait au cœur des intrigues au dernier siècle de la République romaine. Elles nous entraînent dans les coulisses du pouvoir.
Elles nous brossent surtout le portrait d’un homme, avec ses forces et ses faiblesses, ses erreurs et ses doutes, ses incertitudes et ses contradictions. Elles permettent d’humaniser une figure tutélaire qui laisse percer, au fil des pages, ses soucis d’homme, ses défauts, ses humeurs, son manque de courage, son égoïsme, ses sentiments intimes. Était-il toujours sincère ? Certes, non. Le mensonge, la duplicité, la clabauderie, le goût très romain du trait qui assassine sa cible sont partout présents… Elles révèlent encore un homme de lettres qui goûte certains plaisirs plus que de raison et plus fort que sa fortune ne le lui permet, tout cela en contradiction avec les beaux principes énoncés dans ses traités de philosophie. Qui eût imaginé Cicéron gourmand jusqu’à s’en rendre malade, ou amateur du plaisir de la conversation avec « un petit coup dans le nez », comme il l’écrit lui-même. « Que de plaisanteries qui sont mises dans la correspondance paraîtraient déplacées si on les rendait publiques », reconnaît-il dans l’une de ses missives.
La correspondance n’offre pas à lire la Vérité, mais bien plutôt la vérité d’un homme qui fut l’une des plus grandes figures de cette République agonisante et à qui nous devons les fondements d’une pensée proprement romaine ainsi que l’élaboration d’une philosophie de l’histoire qui a nourri pour des siècles notre civilisation. Cicéron fut, en son temps, le plus grand défenseur de la liberté, cette libertas au nom de laquelle il luttait contre le pouvoir du tyran, qu’il se nommât César, Pompée, Antoine ou Octave. Le cœur de son engagement.
Cette édition, qui s’appuie sur la traduction de la Collection des Universités de France, est la première à présenter l’intégrale de la correspondance de Cicéron.
MANIE EPISTOLAIRE - LETTRES CHOISIES,1930-1991"La lettre, conversation avec un absent, représente un événement majeur de la solitude. Cherchez la vérité sur un auteur plutôt dans sa correspondance que dans son oeuvre. L'oeuvre est le plus souvent un masque." Sélectionnées parmi plusieurs milliers dans les archives personnelles de Cioran, les cent soixante lettres ici réunies, la plupart inédites, sont adressées à sa famille et à ses amis, en Roumanie puis en France, à ses pairs et à ses lecteurs. On y croise notamment Aurel, son petit frère séminariste, Mircea Eliade, Carl Schmitt, Jean Paulhan, François Mauriac, María Zambrano, Samuel Beckett, Armel Guerne, Roland Jaccard, Clément Rosset, mais aussi la "Tzigane", sa dernière histoire sentimentale. Lucides, ironiques, existentielles, elles composent entre dix-neuf et soixante-dix-neuf ans un autoportrait intime et intellectuel de l'auteur de Précis de décomposition, et révèlent le génie de Cioran pour un art épistolaire qu'il mettait au-dessus de tout.1,160/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001938876
SUR LE BON USAGE DES MAUVAISES SANTES - LETTRES D UN MALADEInlassable lecteur, sensible et anxieux, Marcel Proust (1871-1922) a questionné dans son oeuvre le rapport entre le temps et l'écriture, cultivant la mémoire des instants perdus. Vaste continent à explorer, la correspondance de l'écrivain est un pont vital entre sa forteresse intime et la vie extérieure. Oscillant entre conversations mondaines et introspections profondes, ses lettres montrent comment transformer la faiblesse en vocation littéraire et la maladie en ressource de génie..440/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404291114006
MES REVES N'APPARTIENNENT QU'A MOI - LETTRES DE LA FEMME QUIPar son intensité et les personnages inoubliables qui l'ont peuplée, la vie de Mary Shelley (1797-1851) fut un véritable roman, que l'on suit chapitre par chapitre à travers ses lettres. La créatrice de Frankenstein est saisie ici dans le tourbillon des glorieuses années du Romantisme : elle se passionne, souffre, ne cesse de revendiquer sa liberté. Shelley dépeint son formidable cénacle d'amis - parmi lesquels Lord Byron - qui jugeait la beauté du monde indissociable de ses vérités. 440/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2404291114005