Jeune médecin à la fin des années 1960, Patrick Aeberhard part pour le Biafra, mû par le désir de changer le monde. Avec des confrères, il participe à la fondation de la première grande ONG humanitaire, Médecins sans frontières et, plus tard, à celle de Médecins du monde. Sa vie devient alors une suite d’aventures (missions de sauvetage, ponts aériens, construction d’hôpitaux de fortune…), du Liban au Vietnam, en passant par l’Afghanistan, l’ex-Yougoslavie et le Rwanda. Il se bat pour sauver les victimes de conflits armés et de famines, souvent dans des conditions matérielles précaires avec, comme boussole, le devoir d’ingérence et, comme soutien, la réflexion des grands intellectuels du temps. Parfois freiné par les contraintes politiques et continuant son travail hospitalier, il ne se départ jamais, au fil de rencontres lumineuses sur le terrain, d’une conviction inébranlable dans sa mission : la responsabilité de protéger chacun, au nom de la dignité humaine.
LES INGENIEURS DU CHAOSDans le monde de Donald Trump, Jair Bolsonaro et Matteo Salvini, chaque jour porte sa maladresse, sa polémique, son coup d'éclat. Aux yeux de leurs électeurs, les défauts des leaders populistes se muent en qualités. Leur inexpérience est la preuve qu'ils n'appartiennent pas au cercle corrompu des élites et leur incompétence, le gage de leur authenticité. Les tensions qu'ils produisent au niveau international sont l'illustration de leur indépendance et les théories du complot qui jalonnent leur propagande, la marque de leur liberté de penser. Pourtant, derrière les apparences débridées du carnaval populiste, se cache le travail acharné de spin-doctors, d'idéologues et d'experts du Big Data, sans lesquels ces leaders populistes ne seraient jamais parvenus au pouvoir. Dans ce livre, Giuliano da Empoli brosse le portrait de personnages presque tous inconnus du grand public, et qui sont pourtant en train de changer les règles du jeu politique et le visage de nos sociétés.460/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2408060810001
HOMO DOMESTICUS - UNE HISTOIRE PROFONDE DES PREMIERS ETATSAucun ouvrage n'avait jusqu'à présent réussi à restituer toute la profondeur et l'extension universelle des dynamiques indissociablement écologiques et anthropologiques qui se sont déployées au cours des dix millénaires ayant précédé notre ère, de l'émergence de l'agriculture à la formation des premiers centres urbains, puis des premiers États. C'est ce tour de force que réalise avec un brio extraordinaire Homo domesticus. Servi par une érudition étourdissante, une plume agile et un sens aigu de la formule, ce livre démonte implacablement le grand récit de la naissance de l'État antique comme étape cruciale de la " civilisation " humaine. Ce faisant, il nous offre une véritable écologie politique des formes primitives d'aménagement du territoire, de l'" auto-domestication " paradoxale de l'animal humain, des dynamiques démographiques et épidémiologiques de la sédentarisation et des logiques de la servitude et de la guerre dans le monde antique. Cette fresque omnivore et iconoclaste révolutionne nos connaissances sur l'évolution de l'humanité et sur ce que Rousseau appelait " l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes ".770/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2407001955451
L'ILLUSION POLITIQUEDans la société occidentale, le verbalisme politique exprime une double illusion, en même temps qu'il lui donne naissance. Nous assistons au développement de l'illusion de l'homme politique qui croit maîtriser la machine de l'État, qui croit prendre des décisions politiques toujours efficaces, alors qu'il se trouve de plus en plus impuissant en face de la rigueur croissante des appareils étatiques. Or, cette impuissance de l'homme politique est voilée précisément par la puissance et l'efficacité des moyens d'action de l'État qui interviennent toujours plus profondément et exactement dans la vie de la nation, et dans celle des citoyens. Mais l'homme politique, fût-il dictateur, n'a finalement aucune maîtrise de ces moyens. Réciproquement, paraît l'illusion du citoyen, qui, vivant encore sur l'idéologie de la souveraineté populaire et des constitutions démocratiques, croit pouvoir contrôler la politique, l'orienter, participer à la fonction politique, alors que tout au plus il peut contrôler des hommes politiques sans pouvoir réel - et s'engage, sur cette double illusion, un dialogue d'impuissants. Dans cette difficile situation, n'y a-t-il aucun remède ? S'il en existait un, il serait, en tout cas, à la fois humble et héroïque.490/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001947408