Vice, maladie de l'âme et du corps, de nature mélancolique, simple défaillance humaine, état de crise ou usure lancinante, l'acédie est un concept et une réalité de la vie monastique polysémique isotopant et axiologique, tant il génère de sens, induit un vocabulaire touffu et se comprend comme un malheur de tout l'être minant la paix du cloître et de la cellule. Insaisissable, l'akèdia définie pour la première fois par Evagre le Pontique (IVe siècle) comme " le démon de la méridiène ", " le démon de midi " de l'anachorète, échappe à la glose de la plupart des dictionnaires et des commentateurs qui l'ignorent bien souvent sous cette forme lexicale pour lui préférer les termes plus appropriés de " manque d'ardeur, dégoût, ennui, tiédeur, torpeur, paresse, mélancolie " ou lui associer des co-occurrents qui viennent en revitaliser le sens, tel Cassien (IVe-Ve siècle) qui fait de l'acédie le sixième vice de son octonaire, emprunté à Evagre le Pontique, précédé par la tristesse. Ce dernier terme auquel on relie souvent l'acédie pour éclairer son sens demeuré énigmatique, quand on ne réduit pas purement et simplement son contenu à la tristesse, comme le fera Grégoire le Grand (VIe-VIIe siècle), indique que sur l'échelle de la perfection monastique, où se gravissent pas à pas les degrés des vertus, l'acédie surgit comme une atteinte à la fidélité à la vocation et à la ferveur de la prière qui a pour conséquence la distraction de l'esprit, la morosité et le désir de fuir le cloître, la cellule. Tels sont les symptômes et les manifestations de l'acédie que nous analyserons au cours de ce colloque ainsi que les remèdes appropriés qui lui ont été appliqués, à travers la tradition des Pères du désert et le propositum érémitique de l'Ordre des chartreux.
Le leadership aujourd’hui est généralement défini comme la capacité d’une personne à influencer, à diriger ou à fédérer un groupe, pour atteindre un but commun, dans une relation de confiance mutuelle. Les enjeux sont tels que la maturité émotionnelle du leader – ce que les spécialistes appellent « l’intelligence émotionnelle » – ne peut être facultative.
Selon Peter Scazzero, les changements durables dans les Églises et les organisations requièrent des hommes et des femmes engagés à diriger sur les fondements d’une vie intérieure profonde et transformée, enracinée dans une communion d’amour avec Dieu. Notre façon de diriger dépend davantage de qui nous sommes que des stratégies et des techniques que nous mettons en oeuvre. Si nous échouons à reconnaître que ce que nous sommes intérieurement façonne chaque aspect de notre leadership, nous causerons des dommages, à nous-mêmes et à ceux que nous dirigeons.
Nous vous invitons à découvrir ce livre passionnant qui vous ouvrira une porte sur une toute nouvelle manière de vous observer et de mieux vous connaître, mais aussi sur une façon radicalement différente de diriger. C’est tout le bonheur que nous vous souhaitons !
LE DIEU SEPARELe gnosticisme (ce réservoir de mythes et d'arguments pour tous les ésotérismes) : une religion indépendante du christianisme ? D'origine juive ? Devenu une hérésie en se mêlant au christianisme ? Et un tournant de l'histoire religieuse de l'Occident. Les documents découverts à Nag Hammadi parurent si étranges que la question fut tranchée en faveur d'une origine non chrétienne du gnosticisme. La synthèse magistrale de Simone Pétrement est l'oeuvre d'une vie. Elle permet d'en mieux juger : la croix sépare Dieu du monde. La description des mythes ― le Démiurge, les Sept Anges créateurs, la Mère, le Dieu « Homme » ― et l'analyse des doctrines ― le salut par la connaissance, le docétisme, l'« eschatologie réalisée », le dualisme et la liberté par la grâce ― permettent de reconstituer la formation et le développement du gnosticisme en ses courants, ses auteurs et ses textes. Et nous en restituent, en ses moments parfois sublimes, l'univers fascinant.3,300/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001939168
LE MAL A L'AME - L'ACEDIE, DE LA MELANCOLIE A LA JOIEUn huitième péché capital a été oublié de la liste. Sans surprise, puisque c'est le mal contemporain par excellence. Chez les Pères du désert, l'acédie est ce dégoût de soi et du monde qui conduit à l'inertie. Diagnostic, remède et réinterprétation moderne : un livre pour redevenir le maître de sa vie. Le mal de l'âme le plus insidieux et le plus répandu dans le monde contemporain serait-il aussi le plus méconnu ? Et cette ignorance ferait-elle aussi qu'il soit le moins bien combattu ? Qu'ont en commun le salarié en proie au burn-out, l'amoureux qui sombre dans l'ennui, l'actif qui cède à la torpeur ou à l'hyperactivité et la surconsommation, l'adolescent affalé sur un canapé, l'oeil rivé au plafond ou hypnotisé par l'écran vidéo, ou encore l'individu " dégoûté " de tout et rongé par les ressentiments ? Et comment cette errance et ce repli désespéré sur soi deviennent-ils un état de vie ? Ce mal se nomme l'acédie. Tout le monde connait les sept péchés capitaux : colère, avarice, envie, orgueil, gourmandise, paresse, luxure. Mais peu de gens savent qu'il existe chez les Pères du désert un huitième péché, cette folle mélancolie, ce " démon de midi ", ce " à quoi bon ? " qui consume l'intelligence, le coeur, l'existence. Alexandra Puppinck-Bortoli a décidé de réagir contre ce mal qui nous menace plus que jamais, personnellement et collectivement. Elle dévoile toutes les facettes actuelles de ce mal ancien, et propose des solutions pour en guérir. Un traité du déconfinement moral et spirituel sur les ravages planétaires de l'acédie, cet autre virus pandémique qui double le coronavirus. Une sagesse d'hier pour réapprendre à vivre aujourd'hui. Un guide pour passer de la morosité à la joie.990/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2406001938838