LE livre définitif sur l'histoire de l'Indochine française. L'histoire de l'Indochine française est bien connue : elle commence avec la conquête, dès 1858, de la Cochinchine, puis du Cambodge, du Tonkin, de l'Annam et enfin du Laos ; voit apparaître des mouvements indépendantistes et se dessiner des figures emblématiques, tel Ho Chi Minh au Vietnam ; et se termine par les accords de Genève qui mettent un terme à la guerre en 1954. Mais le présent ouvrage aborde ce pan de notre passé sous un angle résolument novateur. Adoptant une démarche géopolitique, il révèle que cette partie de l'Extrême-Orient a avant tout été la scène d'un conflit permanent pendant près d'un siècle entre la France colonisatrice et la Chine suzeraine – que cette dernière ait été impériale, républicaine ou communiste. En outre, progressivement, d'autres grandes puissances ont elles aussi développé leurs ambitions politiques et économiques dans cette zone du continent asiatique : l'Angleterre, l'URSS, puis le Japon et les États-Unis. Cette analyse des relations internationales n'exclut cependant en rien l'étude des facteurs internes du conflit, et l'auteur revient notamment sur l'influence prépondérante des Missions catholiques, de la Marine, des Républicains et, surtout, des francs-maçons dans le processus expansionniste. D'une plume maîtrisée et efficace, François Joyaux nous propose donc une synthèse globale et totalement neuve sur près de cent ans d'histoire coloniale, des premières implantations en Asie jusqu'à la disparition définitive de l'Indochine française après la défaite de Dien Bien Phu. Un livre indispensable. Prix commun FDBDA et Société des explorateurs Français 2022
Au retour de son premier « terrain » en Malaisie, Jeanne Cuisinier, l’une des pionnières de l’ethnologie professionnelle en France, partage ses connaissances dans une série de conférences radiophoniques destinées au grand public. Pédagogue, très bonne narratrice, l’ethnologue offre aux auditeurs une occasion de découvrir son métier, d’approcher la diversité des peuples de la péninsule malaise, mais aussi de questionner les préjugés raciaux et coloniaux de l’époque. Derrière l’apparente légèreté de son propos, elle nous lègue une vision unique de la Malaisie des années 1930, de vraies leçons d’ethnographie et le plaisir de la joyeuse empathie qu’elle pratiquait face à l’altérité culturelle. Ces textes paraissent pour la première fois en français. Ils viennent d’être publiés à Kuala Lumpur en anglais, malais et chinois.880/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2312273030001
LES MIGRATIONS IMPERIALES AU VIETNAM - TRAVAIL ET COLONISATIONS DANS L'ASIE-PACIFIQUE FRANCAIS, XIXEL'image d'une population vietnamienne rurale sédentaire a longtemps prévalu. Pourtant, des migrants vietnamiens se sont déplacés en grand nombre, spontanément, ou «Â organisés » par l'administration française et par la bureaucratie mandarinale, principalement du Nord vers le Sud, mais aussi vers d'autres territoires de l'empire colonial et vers la métropole. Des immigrés ont aussi été recrutés en Chine, à Java, au Japon pour aller travailler en Indochine. Ces migrations offrent un aperçu économique, social et politique des empires français, vietnamien, chinois dont le Vietnam était une composante particulière. Qu'apprend-on, à partir des migrations qu'ils ont organisées, sur la manière dont ces empires se sont construits, se sont gouvernés, ont interagi ? Quel éclairage nouveau l'étude des travailleurs vietnamiens employés en Nouvelle-Calédonie projette-t-il sur la construction d'un espace impérial français dans l'Asie-Pacifique ?1,430/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2202001574445
CHAMPA: TERRITORIES AND NETWORKS OF A SOUTHEAST ASIAN KINGDOMIn the past quarter century, Champa scholarship has been seeking ways out of the interpretative framework inherited from Georges Maspero’s Le royaume de Champa, which portrayed Champa as a unitary king-dom of provinces ruled by “absolute” kings. Scholars have since been working to revise this portrait, to de-velop new thinking about the way the kingdom and its territories were structured, and also to critique Mas-pero’s decision to end his history of Champa with the 1471 capture of the Chà Bàn citadel and fall of Vijaya. Much new data has been produced in recent decades, thanks especially to the access to Champa field sites enjoyed since the 1990s by international scholars under Vietnam’s open door policy, and to the resources for research and discussion now available to Vietnamese scholars. Several long-term joint projects have, more-over, brought Vietnamese and overseas expertise to bear on archaeological sites or collections of docu-ments related to Champa.
The production of knowledge about Champa is thus thriving. The result is an incremental, multi-disciplinary mosaic of information on Champa’s past. Some of this scholarship was published in two recent volumes: Champa and the Archaeology of My Son (Hardy et al. 2009) and The Cham of Vietnam (Tran Ky Phuong & Lockhart 2011). The present volume stands in the same tradition, as a book of ground-breaking data that contributes to the renewal of Cham-pa studies.
As these data are gradually sorted, new patterns that transform our understanding of Champa are be-coming discernible. One of the most striking pertains to maps. This book offers a new framework for gen-eral discussion of Champa’s space, and several new maps that amount to a template for cartographical rep-resentations of the kingdom and its territories at spe-cific historical moments. Another contribution of this volume is the publication of new data that yield ground-breaking insights into the nature of Champa’s presence in the highlands.
Part I of the book focuses on the territories that constituted Champa, making use of data from recent excavations, archaeological and ethnographic surveys, inscriptions, and Cham-language manuscripts from the post-1471 period.
In Part II, we turn to Champa as a kingdom, using data from epigraphy and Vietnamese chronicles, but also from architectural-archaeological study of a royal temple foundation at My Son. Three authors present new data and analysis of the Champa kingdom in the 15th century, grappling with the issue of the king-dom’s tendency toward fragmentation and eventual decline.
Part III focusses on the regional connectedness of Champa. These include diplomatic and cultural ex-changes with China and India, artistic and trading rela-tions with mainland Southeast Asian countries, and language links with the Malay World.2,200/mainssl/modules/MySpace/PrdInfo.php?sn=llp&pc=2202001574437