Bande-annonce du livre
Il etait une fois, dans un pays lointain,
un peintre tres pauvre nomme Barnabe.
Un jour vint ou ses tubes de couleurs furent si vides
restaient quelques pots de peinture noire…
Puisqu’il ne pouvait plus peindre la lumiere
il peindrait ses s?urs, les ombres !
Mais tout cela vint a deplaire et l’on jeta Barnabe en prison…
很久以前,在一個遙遠的國家
住著一名叫做Barnabe的窮畫家
有一天,他所有的彩色顏料全都用完了
只剩下黑色的顏料
既然他已經無法再畫出色彩
他乾脆改畫起影子
可是他的畫變得不討人喜歡,人們甚是因此把他關入了監獄......

Le nouvel album de
Martine Delerm met en images un conte initiatique, accessible à tous, qui se
propose d’interroger sur les rapports de l’art et de la réalité. Dans un monde
obsédé par la vitesse, le travail et l’efficacité, où chacun se retrouve
prisonnier du mouvement de la vie, Barnabé, peintre pauvre et solitaire, armé de
son seul pinceau, amoureux du silence et de l’immobilité, va s’attaquer au temps
qui passe. Il peint des ombres sur les murs de la ville, essayant d’arrêter le
temps, de capturer l’éphémère, de retenir tout ce qui peut paraître infime aux
autres mais qui pour lui est essentiel ! Ombres des arbres, des oiseaux, des
passants... il tente de fixer les choses et les gens avant que leur souvenir ne
s’efface. Mais la fantaisie poétique de ce chasseur de traces n’est pas du goût
de tous. Comme on ne comprend pas son langage, on se méfie, on le surveille. On
finira par l’arrêter mais peut-on vraiment faire taire un artiste sans risque
pour un pays ? La réalité résistera-t-elle privée de l’art ? L’art saura-t-il
imposer sa loi, sa vitale nécessité ? Sans renier la poésie de ses précédents
albums, avec Barnabé peintre d’ombres, Martine Delerm signe un album d’une
élégante sobriété pour atteindre ici, à travers un conte à la fois simple et
profond, une esthétique très épurée.

Auteur d’une
trentaine d’ouvrages, Martine Delerm a reçu de nombreuses récompenses parmi
lesquelles une mention honorable à la Biennale de Bratislava pour La Petite
fille incomplète (Ipomée, 1989), le prix Octogone 2000 pour Zoé (Seuil jeunesse,
1999) et le Prix des Enfants de Daudet 2004 décerné par l’Académie Goncourt pour
Un arbre dans la lune (texte de Jean Chalon, Le Rocher jeunesse, 2003). Au Seuil
jeunesse, elle a également publié Papiers de soi (2002), Fragiles (textes de
Philippe Delerm, 2004), Funambule (2007) et L’Oiseau-émoi (texte de Michal
Snunit, traduit par Martine Delerm, 2008).







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