Le pitch ? Quel pitch ? Il est impossible d'en dévoiler un. Le quatrième roman de Michel Houellebecq, par son ampleur, ses ambitions, sa façon bien à lui de déjouer tout pronostic, échappe à cette pratique paresseuse de la critique moderne. Alors qu'en dire ? Dire que les éditeurs étrangers les plus importants (US, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne, Suède, Japon...), l'ont lu sur manuscrit et aussitôt acheté. Dire aussi qu'ils n'ont pas été avares de compliments. L'un louant son humour décalé, l'autre célébrant son lyrisme, le troisième avouant à quel point il avait d'abord ri, puis frémi devant cette fresque admirablement construite, où tout est à sa place, sans effort apparent, comme soulevé par une intelligence qui lance un défi à la raison, un avertissement salutaire. En un mot, soufflé par l'auteur lui-même : « Je crois que c'est mon meilleur livre. »
L'Express du
22/09/2005
L'ennui Houellebecq
par Daniel Rondeau
Ses propos sur la médiocrité et la solitude n'échappent pas à la mièvrerie
|