
Philippe Delerm est amoureux de Rouen, et il le dit de tres jolie facon. Il utilise les mots comme Monet le faisait de la couleur : pour faire jouer toutes les nuances de la lumiere, a toutes les heures du jour. Ses promenades dans les rues de la ville sont donc deliberement impressionnistes. Il peut consacrer deux pages a tenter, avec bonheur, la douceur d'un mariage de l'air et de la pierre, a chanter la comptine des noms de rue ou a guetter les relents de Moyen Age que ne cesse d'exhaler aujourd'hui encore cette ville blottie dans son histoire.
Pierre Lepage - Le Monde
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