" Je pense qu'un écrivain doit dégager le sens de toutes les rencontres et des documents que le hasard lui apporte." Ce recueil de nouvelles, publiées quelques mois avant la mort d'Eugène Dabit en 1936, est une série de portraits de gens simples tels qu'il les aime. On y retrouve l'étonnante verve narrative de L'Hôtel du Nord, le livre qui fit son succès. Il ajoute aussi quelques pages très personnelles sur sa jeunesse en 14-18. Train de Vies est suivi de " Velázquez ", seconde partie de son essai consacré aux Maîtres de la peinture espagnole. Des pages critiques étonnamment contemporaines. Histoire de se souvenir qu'avant d'être écrivain, Eugène Dabit a été peintre.
Eugène Dabit est un écrivain épidermique et profondément sincère. Élevé dans un milieu modeste, (après avoir fait une foule de petits métiers, ses parents finiront par tenir le fameux Hôtel du Nord...), il arrête l'école après le certificat d'études, commence un apprentissage en serrurerie, travaille dans le métro. D'abord peintre, Dabit se tourne vers l'écriture. En 1929, il publie L'Hôtel du Nord à compte d'auteur. Soutenu par Roger Martin du Gard et André Gide, il publiera une dizaine d'ouvrages. C'est avec Gide, justement, qu'il accomplira un voyage en URSS en 1936. I1 y succombera à une scarlatine un mois avant ses trente-huit ans.
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