Tchouang-tseu fut le plus grand penseur chinois de l'antiquité (IVe siècle av. J.-C). Il vécut dans un siècle de bruit et de fureur, et il y réagit avec une égale fureur en condamnant toute autorité, toute hiérarchie, toute vie en société. Sa critique sociale déborde le terrain politique pour déboucher sur une théorie de l'être et de la connaissance. Ces thèses, Tchouang-tseu les expose sous forme de dialogues, d'anecdotes et de fables. Non seulement il s'exprime par la bouche de figures allégoriques ou historiques, mais ces figures reviennent de façon récurrente, comme des variations autour d'un thème. C'est en ce sens qu'on peut parler d'un " petit inonde ", qui est aussi au demeurant " le inonde en petit ". Et c'est ainsi, en abordant ses textes " par le petit bout de la lorgnette ", qu'on peut restituer au philosophe sa truculence, son insolence, sa verve iconoclaste, qui en font le prix et aussi la modernité.
Directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la Chine. Jean Levi a traduit entre autres les écrits de Tchouang-tseu, Lao-tseu, Suri Titi et consacré de nombreux essais au taoïsme, au confucianisme et aux différentes théories philosophiques, politiques, poétiques, stratégiques de la Chine ancienne.
LES NOMBRES
CONFUCIUS OU LA PEDAGOGIE
DE L'AUTRE COTE DU RITE
TCHOUANG-TSEU OU LE DEPASSEMENT DE LA DIALECTIQUE
L'ART DE MESSSIRE CHAOS ET LES ADEPTES DU TAO
LES FORMES
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