Dans ces cinq leçons prononcées au Collège de France sur l'oeuvre de Tchouang-Tseu, figure tutélaire de la pensée taoïste, Jean François Billeter, en partant chaque fois du texte même, qu il traduit de façon scrupuleuse et sans a priori philosophique, parvient à faire émerger le sens d une pensée qui n'a rien d'abscons, déconcertante parfois mais toujours précise et profonde.
Après avoir été professeur d'études chinoises à Genève, Jean François Billeter a quitté l'université pour se consacrer à ses propres travaux. Dans ses études sur certains textes remarquables de Tchouang-tseu, philosophe du 3e siècle avant notre ère, et sur l'art chinois de l'écriture, autrement dit la calligraphie, il allie la plus grande rigueur sinologique au souci constant de se faire comprendre des lecteurs non sinologues, à la fois par la clarté de l'expression et par la richesse des références à des éléments de l'héritage occidental, ou simplement à l'expérience commune. Il esquisse une vision critique de l'histoire passée et présente dans Chine trois fois muette et dénonce un faux rapport à la Chine dans Contre François Jullien.
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