Présentation de l'éditeur Après Pour rien, ou presque, où il explorait la jeunesse de son personnage principal, Allen Choice, et, une désillusion après l'autre, le forçait à faire la lumière sur le meurtre de son père, Leonard Chang nous montre Allen Choice en homme blessé, empêtré dans une rupture amoureuse mouvementée. Dans Pour rien, ou presque, le garde du corps Allen Choice ne se lançait dans son enquête que sous la pression grandissante d'une jeune journaliste, Linda Maldonado. C'est en effet grâce à elle (et bien souvent malgré lui) qu'il découvrira peu à peu que la mort de son père n'était pas du tout accidentelle, mais bien un meurtre commis par sa tante dans le plus grand des désespoirs. Et voilà que Linda, dont il s'est épris, doit venir à Los Angeles pour y enterrer son frère, Hector, décédé dans un accident de voiture. On parle de suicide, mais on ne s'explique guère la découverte de produits nécessaires à la fabrication de speed dans le coffre de sa voiture carbonisée. Allen s'aperçoit que Linda ne l'aime plus vraiment. Mais fidélité, désir de l'aider comme elle l'a elle-même aidé, et volonté de reconquête obligent, il se lance dans une enquête très vite marquée par la violence. Hector adorait les « rave parties » et dans les « rave parties » la drogue circule. Or dans le coffre de sa voiture… Dans ce roman, Leonard Chang poursuit son enquête sur les mystères d'une vie familiale dont son héros a été privé. Il dépeint aussi l'immigration de deuxième et troisième générations travaillée par des désirs d'identité refoulés, - et une jeunesse qui dérive de fêtes en fêtes sans trop savoir ce qu'elle cherche hormis les satisfactions de la danse et du rêve. Mais dans ce genre d'existence, les réveils sont souvent difficiles.
Diplômé de Harvard, Leonard Chang a écrit trois romans, publiés au Seuil, dont Pour rien, ou presque (2002) et Protection trop rapprochée (2005). Il vit à San Francisco et enseigne l'écriture à l'université d'Antioch.
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